Lutte contre la corruption au Mali Plaidoyer pour la mise en œuvre des textes votés

Le fora thématique d’échanges sur la lutte contre la corruption au Mali s’est tenue, le mardi 25 octobre 2016, à Azalaï Grand Hôtel de Bamako. Organisé par le Réseau des parlementaires Maliens pour la lutte Contre la Corruption avec l’appui technique et financier du Royaume de Danemark et du consortium NDI/NIRAS, le fora était présidé par l’honorable Zoumana N’Tji Doumbia, Président du réseau à l’assemblée nationale, en présence du Directeur Résident NDI Mali, Badié Hima, des parlementaires ainsi que des membres des organisations de la société civile.
Ces travaux visent à contribuer à améliorer la gouvernance au Mali à travers un échange entre les citoyens, les institutions et les politiques. De ce fait ils vont permettre le renforcement des liens entre l’assemblée Nationale et les organisations de la société civile en les amenant à avoir une compréhension commune et partagée sur les questions prioritaires pour le Mali. Ainsi, plusieurs thématiques ont fait objet de présentation durant ces travaux à savoir l’état des lieux de la mise en œuvre des recommandations des états généraux sur la corruption au mois d’octobre 2016, les directives de l’UEMOA et la lutte contre la corruption et la délinquance financière, le renforcement de la dimension genre dans la lutte contre la corruption et la délinquance financière etc. Bien avant ces présentations, le Directeur Résident NDI Mali, Dr. Badié Hima a déclaré que pour lutter contre la corruption cela nécessite des textes, des lois, mais aussi un véritable engagement de l’ensemble des acteurs pour la mise en œuvre de ces textes et que sans engagement effectif sur ces secteurs qu’il est pratiquement impossible d’éradiquer ce fléau qui entretient le sous développement dans les sociétés. Selon lui, le thème retenu pour ce forum est d’actualité. Pour le Président du réseau, l’honorable Me Zoumana N’Tji Doumbia, la corruption est un phénomène en constance progression qui préoccupe la communauté internationale, les instances régionales et sous-régionales et les citoyens, et compte tenu de la menace qu’elle présente pour la stabilité et la sécurité des sociétés, le fonctionnement normal des institutions, la préservation des valeurs démocratiques et éthiques. A l’en croire, la corruption est une menace tant pour les efforts de développement que pour la réduction de la pauvreté de plusieurs pays à travers le monde et que le devenir des populations dépend de la prise en charge effective du fléau. Plus loin, il a fait savoir que le rang occupé par le Mali n’est guère reluisant dans cette lutte selon le classement mondial à travers l’indice de Transparency International, du fait qu’il figure à la 127e place. Selon l’honorable, cela doit interpeller tout le monde à plus d’un titre. Car le devenir et l’avenir des maliens dépendent de la lutte qui sera mener contre la corruption. Aux dires du Président, même s’il faut quand même noter que les plus hautes autorités ont le souci de lutter plus efficacement contre ce fléau, mais qu’ils ne devront pas rester en marge. Pour finir, il a souligné que cette lutte ne peut être gagné qu’avec le concours des organisations de la société civile.
Ousmane Baba Dramé