L’US-RDA La résurrection en marche ?

« La situation imposée aux militants sincères de l’US-RDA ne pouvait perdurer indéfiniment au risque de voir s’estomper les derniers repères moraux sociaux et surtout politiques qui ont toujours été l’une des principales marques de notre pays », a déclaré Mamadou Sogoba, secrétaire politique de l’US-RDA, chargé de lire la déclaration liminaire de la conférence de presse du 27 avril 2013, à la Maison de la presse. En ce qui concerne la gestion de notre pays, il a estimé qu’on ne peut pas ne pas se remémorer ces mots du premier Président de la République du Mali qui a dit : « si les acteurs se transformaient en spectateurs, nous assisterons au festival des brigands ».

En réalité, la conférence de presse avait pour but de faire l’économie de la conférence nationale extraordinaire des sections de l’US-RDA. Mamadou Sogoba a estimé que l’heure est trop grave pour être absent dans la construction de la nation en péril. « Le sentiment premier qui a animé ces camarades du parti est simple : on ne saurait être à la source de l’avènement d’un pays et être absent, indifférent quand ce pays vit les pires moments de son existence, comme dirait l’autre, jouer à la lyre et voir Rome brulée », a-t-il indiqué.

Avant d’ajouter que c’est fort de cela, que des camarades responsables et militants, qui n’ont jamais cessé de dénoncer le hold-up organisé au nom et contre le Parti, ont décidé et ce, dans le respect de la légalité, conformément aux textes qui régissent les partis politiques d’une part, et d’autre part aux statuts et au règlement intérieur de l’Union Soudanaise RDA, de convoquer une conférence nationale pour les besoins de redynamisation de ce parti qui en fait peut s’assimiler à un patrimoine national. Selon lui, la conférence nationale extraordinaire des Secrétaires généraux des sections de l’US-RDA, tenue à Bamako le 13 avril 2013, sous la présidence du doyen d’âge des Secrétaires généraux présents, le camarade David Sidibé de la section de Bougouni, a enregistré la participation de 18 sections et membres du Bureau politique national, restés fidèles aux idéaux du Parti.

Il a rappelé que la conférence s’est félicitée de l’atmosphère de sérénité, de fraternité, de solidarité et surtout du sens de responsabilité et de militantisme qui ont prévalu tout au long des assises. Avant d’ajouter qu’après des débats fructueux et conformément aux articles 17 des statuts et 58 du règlement intérieur, la conférence nationale a procédé au remembrement du Bureau politique National. Mieux, il dira que la Conférence nationale a demandé à toutes les sections d’engager le combat, qui consiste en la mobilisation des militants pour la « résurrection » de ce grand parti, l’US-RDA, à l’image de cet oiseau mythique qu’est le phénix.

« Pour ce faire, le Bureau politique national engagera la bataille juridique légale, conformément aux statuts et règlement intérieur du parti, notamment en son article 35 », a indiqué Mamadou Sogoba. Il faut dire que la conférence nationale extraordinaire des sections de l’US-RDA, a réaffirmé la foi du parti à l’unité de notre peuple et en notre indépendance nationale, en la forme républicaine de l’Etat, ainsi que son attachement aux libertés fondamentales de l’Homme et du citoyen. Apres avoir remercié et félicité la communauté internationale pour l’aide et l’appui dont elle a fait montre, pour combattre le terrorisme avec sa horde de barbarie, de violence et pour le maintien et la préservation de l’intégrité de notre territoire, la conférence nationale de l’US-RDA s’est dite soucieuse du devenir du Mali.

Et, pour cela, elle s’est prononcée pour la tenue des élections libres, transparentes et fiables dans les plus brefs délais, ce conformément aux engagements pris par le gouvernement de transition, pour un retour diligent à l’ordre constitutionnel normal, seul gage d’une véritable démocratie permettant à notre pays de regagner sa place dans le concert des nations et jouer son véritable rôle. Mais, qu’à cela ne tienne, Gaoussou Coulibaly, secrétaire général de l’US-RDA, a estimé qu’on ne saurait parler d’élections au Mali si Kidal n’est pas totalement libérée des bandits du MNLA. « Si Kidal est libérée, il faut tenir rapidement les élections pour sortir de cette transition que je ne saurai qualifier », a-t-il conclu.

Assane Koné

Le Républicain Mali 2013-04-29 23:35:12