Loi impartiale pour réguler la société

La question, au Mali, n’est pas l’ignorance des règles de droit par les preneurs des décisions, les politiques et même la société civile. La narration concerne plutôt la non-application des règles de droit à chaque fois que cela est indispensable. Les responsables administratifs et politiques sont ceux qui agissent contre les textes juridiques et même les intérêts nationaux. Ils sont rarement mis en examen, voire, inculpés.

Par extension, ces actes et agissements se rebondissent dans les voies publiques. Cette configuration notable compromet la confiance globale sur le système judiciaire. Qu’alors que ceux qui sont même censés faire respecter les lois, sont les mêmes qui les dérogent, comment l’application de la loi peut-être exécutée sans distinction et en toute impartialité ?

Lorsque les actes d’une institution judiciaire sont perçus avec réticence, il faut chercher les raisons liées à cette impression au plus haut niveau. Plus on explique au public le pourquoi d’une loi donnée et sur la nécessité de son application stricte, mieux serait son acception. Appliquer la loi, des décisions juridiques sans informer le public dans le cas d’une société comme la nôtre, où la majorité est analphabète, incite à des résistances et même des réticences au droit.

Ainsi, «une compréhension publique» signifie ici, une méthodologie, une pédagogique injectée par les décideurs. En outre, le public doit comprendre que la loi est commune à tous dans la société sans aucune distinction. Chaque individu doit comprendre que ses droits sont protégés de manière égale, quel que soit son statut social. L’impression que la loi existe pour punir que les personnes «pauvres» devraient disparaître dans la «pensée» aussi bien que dans la pratique. À méditer.
Mariam DEMBELE