Loi de finances 2019 Le déficit budgétaire sélève à plus de 387 milliards de FCFA

Le budget 2019 du Mali présente un déficit global de 387, 250 milliards de FCFA contre 373, 153 milliards de FCFA en 2018 soit une augmentation de 14, 097 milliards de FCFA.
Lassemblée nationale a adopté, le jeudi 6 décembre, les conditions générales de léquilibre budgétaire et financier de la Loi de finances 2019. Il sagit du budget général : 1 896 milliards de FCFA, le budget annexe : 7, 857 milliards de FCFA et les comptes spéciaux du Trésor : 118, 728 milliards de FCFA. Ces différents budgets constituent le budget dEtat 2019 qui est fixé à 2 023, 150 milliards de FCFA en termes de prévisions de recouvrement. Les dépenses sélèvent à 2 410, 400 milliards de FCFA ce qui présente un déficit budgétaire global de 387, 250 milliards de FCFA contre 373, 153 milliards de FCFA en 2018 soit une augmentation de 14, 097 milliards de FCFA soit un taux de 3, 78%.
Malgré labsence des services de recouvrement « sur les 2/3 du territoire national », le ministre de lEconomie et des Finances croit à latteinte des objectifs de la Loi des finances.
« Ce budget est sincère et réalisable dans la mesure où nous navons surestimé les recettes et sous-estimé les dépenses de lEtat. Cest un défi pour les services dassiettes. Nous sommes optimiste quils seront capables de relever », a souligné Dr Boubou Cissé, ministre de lEconomie et des Finances.
Les assurances du patron de lhôtel des Finances nont pu convaincre lopposition à voter pour le budget 2019. Se référant au budget 2018 dont le taux dexécution nétait que 52% le 30 septembre, lopposition parlementaire se dit pessimiste quant au réalisme de la nouvelle Loi des finances. A en croire Mody NDiaye, président du groupe parlementaire de lopposition, « les crises politique, sécuritaire, économique et sociale que le Mali traverse, ne permettront pas de mobiliser les 2 023, 150 FCFA prévus par le budget programme. Le député élu à Barouéli et ses camarades de la VRD sinquiètent également du sort des consommateurs.
« Nous avons constaté quil y a certaines prévisions qui sont de nature à affecter le pouvoir dachat des consommateurs notamment la taxe intérieur sur les produits pétroliers. Et puis nous avons vu également que la taxe sur les affaires financières est de nature à affecter les investissements dans notre pays », a soutenu Mody NDiaye.
Lexamen de la deuxième partie du budget consacré aux dépenses de chaque département est prévu pour le jeudi prochain.
Maliki Diallo