L’œil du Reporter Où sont passés les intellectuels maliens ?

En effet, le dénouement heureux de cette crise demande l’implication de tous les corps et ordres professionnels qui doivent faire des propositions concrètes afin d’aider les politiques. Pour cela, les intellectuels maliens, surtout les universitaires, ont un rôle important et constant à jouer. Ils  devraient être les plus dynamiques dans la recherche de solutions idoines, en créant un cadre de réflexion, de proposition d’idées et de recherches. Mais malheureusement, tel n’est pas le cas. On se demande où sont passés ces intellectuels maliens.

En fait, depuis le durcissement de la crise en 2012, les universitaires maliens qui composent en principe la classe intellectuelle, ne sont pas visibles sur la scène nationale dans le cadre de la recherche de solution à la crise. Et pourtant, ce sont ces intellectuels qui, par leurs connaissances, leur savoir-faire et leur savoir-être, devraient être les premiers acteurs en faisant des recherches sur le phénomène et en faisant des propositions et recommandations au gouvernement. Tel n’a pas été et n’est pas encore le cas, puisqu’on ne les a pas vus depuis le début de la crise.

En fait, force et de constater que cette classe intellectuelle malienne n’a pratiquement pas joué son rôle jusqu’ici. Pour preuve, on n’a pas beaucoup vu la contribution des universitaires pour la résolution de la crise.  Par conséquent, ils doivent se réveiller, d’autant que leur rôle ne doit pas se limiter seulement à donner des cours magistraux dans les universités en se contentant d’avoir leurs sous, alors que le pays a fortement besoin de leurs contributions en de pareilles situations.

Ce qui est dommage, c’est que le pays regorge d’éminents professeurs agrégés en politologie, en sociologie, en anthropologie et autres, qui, de part leur savoir et leurs connaissances, peuvent être utiles en matière de propositions de solutions durables à la crise que nous connaissons actuellement. Mais hélas, ces professeurs agrégés sont assis dans les universités à regarder les choses s’enliser, en simples spectateurs.
Ils doivent savoir que le titre de professeurs agrégés ne s’obtient pas pour rester dans les universités à donner uniquement des cours. Mais, ils doivent produire des œuvres allant dans le sens du développement et de la recherche de la quiétude et de la paix.

Diango COULIBALY

Source Le Reporter 2014-06-03 20:23:08