Bamako, 21 juin 2025 – Invité de l’émission Mali Kura Taasira, dans sa troisième édition diffusée ce jeudi soir sur l’ORTM, le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a tenu à lever toute équivoque sur les préoccupations liées aux libertés publiques durant la Transition. Face aux critiques d’une partie de la société civile et de l’opposition sur un supposé recul démocratique, le ministre a été catégorique : « Aucun texte de loi n’a été adopté dans l’objectif de restreindre les libertés fondamentales. »
Cette déclaration intervient dans un contexte où plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer un durcissement du régime, notamment à travers l’encadrement des manifestations publiques, la suspension de certains médias ou encore l’adoption de nouvelles lois sécuritaires. Pour Mamoudou Kassogué, ces mesures relèvent d’un besoin d’organisation de l’espace public et non d’une volonté de museler les citoyens.
« Toutes les lois adoptées depuis le début de la Transition sont conformes à la Constitution, à la Charte des droits fondamentaux et aux engagements internationaux du Mali », a-t-il précisé.
Le ministre a également rappelé que la liberté d’expression, de manifestation, de presse et d’association reste garantie au Mali, sous réserve du respect de l’ordre public et des textes en vigueur. « Il ne faut pas confondre régulation et restriction », a-t-il insisté.
Sur les critiques visant la récente loi relative à la cybersécurité et à la lutte contre la cybercriminalité, accusée par certains de menacer la liberté numérique, le ministre a défendu un texte « nécessaire à l’ère des nouvelles technologies, mais encadré par des garanties juridiques strictes. »
En conclusion, Mamoudou Kassogué a invité les citoyens à s’approprier les réformes en cours dans le cadre du projet Mali Kura, en affirmant que « l’État de droit ne saurait être un slogan, mais une réalité vivante, construite collectivement. »
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