L’euro recule face au dollar, le yen progresse

Tokyo (awp/afp) – L’euro reculait face au dollar lundi après des commentaires de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) laissant attendre une prochaine hausse des taux d’intérêt, tandis que le yen se renforçait après un tir de missiles nord-coréens près du Japon.

Vers 07H00 GMT (08H00 HEC), l’euro valait 1,0599 dollar, contre 1,0619 dollar vendredi soir.

La devise européenne reculait face à la monnaie nippone, à 120,53 yens contre 121,11 yens pour un euro vendredi soir.

Le billet vert reculait aussi face à la devise japonaise, à 113,72 yens contre 114,05 yens pour un dollar en fin de semaine.

Le yen, considéré comme une valeur refuge, « semble se renforcer après le tir de missiles nord-coréens », a indiqué Soichiro Monji, responsable du département de recherche économique chez Daiwa SB Investments Ltd.

La Corée du Nord a tiré lundi une salve de quatre missiles balistiques en mer Orientale (mer du Japon), une « provocation » intolérable pour Tokyo et un nouveau défi pour le président américain Donald Trump.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a précisé que trois de ces missiles étaient tombés dans la zone économique exclusive (ZEE) du Japon, qui s’étend jusqu’à 200 milles nautiques (370 kilomètres) de ses côtes.

De son côté, le dollar, après avoir subi en fin de semaine des prises de bénéfices, remontait, semblant profiter de déclarations de la présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, qui a ouvertement évoqué vendredi soir l’idée d’un resserrement monétaire dès la prochaine réunion du comité de politique monétaire de la Fed les 14 et 15 mars.

« Si l’emploi et l’inflation continuent d’évoluer conformément à nos attentes, un nouvel ajustement des taux fédéraux sera dans ce cas probablement justifié », a-t-elle déclaré dans un discours à Chicago (nord).

« Les marchés ont pris en compte ces déclarations et les investisseurs considèrent la hausse des taux comme un reflet positif d’une économie qui se renforce », a expliqué Stephen Innes, courtier chez Oanda.

Il s’agirait de la troisième hausse des taux d’intérêt depuis l’éclatement de la crise financière fin 2008 et de la première depuis l’entrée en fonctions de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.

La dernière hausse, en décembre dernier, avait assigné une fourchette de 0,50% et 0,75% à ces taux, qui influent sur le coût du crédit.

Dans ce contexte, les investisseurs s’intéresseront particulièrement vendredi aux chiffres du chômage et de l’emploi aux Etats-Unis pour le mois de février, indicateur majeur suivi de près par la Fed.

En zone euro, les marchés vont scruter la décision de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) prévue jeudi.

L’institution de Francfort mène actuellement une politique accommodante qui est susceptible de peser sur l’euro, et les cambistes ne s’attendent pas à des bouleversements, malgré des chiffres relativement encourageants la semaine passée sur l’inflation et l’emploi.

Vers 07H00 GMT, la livre britannique remontait face à la monnaie européenne, à 86,28 pence pour un euro, et reculait un peu face au billet vert, à 1,2284 dollar.

Le franc suisse gagnait du terrain face à l’euro, à 1,0697 franc pour un euro, mais restait stable face au dollar, à 1,0092 franc pour un dollar.

La devise chinoise valait 6,8960 yuans pour un dollar contre 6,9040 yuans pour un dollar vers 15H00 GMT vendredi, son niveau le plus faible depuis près de deux mois.

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