Les arrivistes chassent les historiques: Le RPM au bord de l’implosion inévitable

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Rien ne va au sein du parti présidentiel. Un bras de fer est engagé entre certains ténors du parti au niveau bureau politique national. Du coup, le parti tend vers l’instauration d’un bicéphalisme au sommet dans les jours à venir.

La commission d’organisation du congrès du RPM, prévu pour mars prochain, est confrontée à d’énormes problèmes. Il est enregistré toutes sortes de vices de forme dans la mise en place des sections. Cette descente en enfer à l’orée des joutes communales et régionales qui s’annoncent ardues pour le RPM est partie de la manigance du supposé SG sortant lors du renouvellement de la section V.

Pour la mise en place de la section V, le secrétaire général sortant, en minorité, a mis en place des sous-sections fictives dans 6 sur 8 des quartiers de la commune. Il s’agit de Baco-Djicoroni, Sabalibougou, Daoudabougou, Kalabancoura, Quartier-Mali et Garantiguibougou. Une violation flagrante des textes du parti. Attendu de pied ferme pour trancher le dossier, les caciques du bureau politique nation n’ont pas bronché sur la mise en place de sections parallèles.

Cette zizanie du bureau politique national du parti a sérieusement entaché les travaux de Bafoulabé. Il nous est revenu que les militants de cette section avaient porté leur choix sur Sidi Baron Diallo qui a contribué à l’implantation du parti. Contre toute attente, ce choix ne semble pas être celui de certains barons qui veulent en imposer un autre. Ce qui a provoqué l’ire des militants de la base désormais engagés dans un baroud d’honneur pour garder le contrôle du parti présidentiel à Bafoulabé.

Des problèmes sans issue favorable se multiplient dans la famille présidentielle. Mais le grand malaise a été encaissé le 14 février dernier lors de la conférence de renouvellement de la section RPM de Gao.

Ministre VS ministre

En effet, les travaux de renouvellement de la section de Gao, prévus le samedi 14 février, ont été reportés à une date ultérieure. Selon des sources locales, la conférence reportée contre toute attente constitue un épisode de plus dans la guerre pour le contrôle du parti menée à la fois par Abdoulaye Idrissa Maïga, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, et Bocari Tréta, puissant ministre du Développement rural.

Dans la Cité des Askia, les acteurs politiques qui ne relèvent pas du cercle inconditionnel de l’enfant du terroir, Abdoulaye Idrissa Maïga, sont dans l’œil du cyclone, au motif qu’ils rouleraient pour Malick Alhousseini Touré et Ousmane Ag Rhissa, considérés proches du secrétaire général du parti, Bocari Tréta.

La délégation du parti, dans le cadre du renouvellement de la section pour le prochain congrès, reçue le 13 février 2015 avec à sa tête Me Baber Gano pour le renouvellement de la section, a contesté les bureaux de sous-sections de Gounzourèye, Gao et Gabéro au motif qu’elles ne seraient favorables au clan Tréta.

Selon un membre du BPN, le bras de fer entre le directeur de campagne du président de la République et le clan des nouveaux militants RPM, démissionnaires du PDES a finalement atteint son point culminant. Abdoulaye Idrissa Maïga aurait déclaré persona non grata Malick Alhousseini Touré et Ousmane Ag Rhissa. La raison en est toute simple. Ils ne doivent pas voler la victoire des Tisserands, avant de qualifier leur attitude d’opportuniste politique.

Ce dernier va jusqu’à décider que les communes nomades (Tilemsi, Anchawadji, In Tilit) ne figureront pas sur la liste du RPM. Le détachement de la sécurité appelé à cet effet eut la sagesse de ne pas se mêler d’un règlement de comptes politique.

Il faut dire qu’aujourd’hui le parti d’IBK est aux abois, par la faute des caciques, trempés dans toutes sortes de trafics. Comme si cela ne suffisait pas, d’autres procèdent à l’exclusion, à la vindicte contre tous ceux qui ne partagent pas leurs idées. Des cadres de la Commune V, Bafoulabé et Gao pourront en témoigner.

Ils sont persécutés. Le RPM va droit dans le mur et il y a une probabilité qu’il perde les élections, toutes les élections, si le BPN ne réagit pas face au tir dirigé contre des militants sincères et de poids.

Bréhima Sogoba
Source: L’Indicateur Du Renouveau 2015-02-24 00:01:20