Le président de la Céni va-t-il démissionner ou se faire démettre ?

 

Cette déclaration sonne dans les oreilles de plusieurs partenaires du Mali comme un aveu d’incompétence d’un chef qui aura pratiquement eu une année supplémentaires pour réussir sa mission.
D’avril 2012, cette échéance présidentielle a été reportée à juillet 2013 pour des raisons multiples connues de tous, donc une année et un mois pour ce docteur en informatique et son équipe de prendre les dispositions appropriées, pour honorer l’engagement pris devant le peuple de réussir la lourde responsabilité à eux confiée.

Les esprits tordus trouveront à redire. Ce qui est loin d’être un argument suffisant, car tout bon visionnaire sait qu’après le retour à l’ordre constitutionnel c’est aux élections qu’on s’attend dans les semaines à venir.
Les excuses de Diamoutani convainquent peu les partenaires du Mali, comme la France, qui disent s’en référer à l’assurance donnée par le gouvernement malien pour tenir le calendrier initial.

Le gouvernement qui assurait avoir mobilisé les fonds nécessaires à l’organisation de ladite élection va-t-il accepter d’avoir la communauté internationale sur le dos ou s’en tenir aux propos du président de la Céni ?
Chose qui risque d’être bien compliquée pour le gouvernement de transition qui joue sa crédibilité vis-à vis des partenaires techniques, financiers et militaires. A l’heure actuelle, on voit mal un Dioncounda Traoré en face d’un François Hollande « intraitable » pour lui faire accepter à un éventuel report proposé par le président de la Céni, Mamadou Diamoutani.
Il appartiendra à ce dernier de revoir sa copie, de démissionner avant de se voir mis à la touche.

Ben Dao

L’ Indicateur Du Renouveau 2013-04-30 05:22:07