Le nihilisme au Mali

C’est la voie sans issue. Un nouveau type de leader et de citoyen, le Mali ira mieux. Si l’injustice se généralise d’une telle ampleur, il faut mettre en question la compétence de ceux qui gèrent le système et la passivité de ceux qui y concourent : le peuple. La rhétorique doit cesser. Le Mali n’a besoin que des travailleurs au sens propre du terme et d’une société civile qui veille sur l’exécutif. Nous subissons la négation de la raison. Le désarroi du peuple malien devient historique. Tout persiste, seulement dans la mauvaise direction. Les raisons sont connues. C’est la mauvaise gestion des affaires ; gestion sans forme ni contenu et déplumée de toute vision, de conviction et de justice. Le Mali n’a souffert que de manque de leadership, une lacune purement endogène due à la promotion de l’ego, des clans, en occultant toute vraie dimension des notions de compétences ou d’intérêt d’Etat. La survie de la nation est à l’épreuve.
Des matériels saisis

À Gao le 30 avril dernier, lors de l’opération Bayard, non loin de la forêt de Foulsaré frontière burkinabè, les fouilles menées dans la zone où une vingtaine de terroristes ont été tués par Barkhane, ont permis de saisir 20 motos, deux pick-up, de l’armement, des munitions, du matériel informatique, ainsi que des composants rentrant dans la fabrication d’engins explosifs. Les équipes de déminage ont procédé à la destruction sur place du matériel et l’ensemble des soldats a été désengagé par hélicoptère en fin de journée le 30 avril. Cette opération représente l’ultime étape d’un travail en amont réalisé avec les forces armées maliennes et burkinabè au cours de l’opération Panga. Son succès vient souligner la cohérence de la logique du partenariat militaire opérationnel et l’efficacité de la logique de combinaison des moyens pour optimiser les effets. L’état-major français a par la même occasion montrer certaines images de l’opération et des effets saisis.
Des explosifs à Gao

Le contingent néerlandais de la Minusma dépollue une carrière de sable d’engins explosifs au quartier Château de Gao. L’unité de patrouille de longue reconnaissance néerlandaise (LRRPTG) de la Minusma à Gao était mercredi 3 mai sur la carrière d’exploitation de sable du quartier Château, pour localiser des engins explosifs découverts par les populations. Contactés par les autorités locales, les hommes du Capitaine Werver ont répondu à l’appel pour retirer 75 lance-grenades et obus sur cette carrière d’exploitation de sable. «Nous ne savions pas que cette carrière renfermait des engins explosifs. C’est par coup de chance que nous avons découvert ces grenades et nous avons rapidement informé les autorités comme indiqué dans les radios locales. Nous remercions les militaires de la Minusma pour être venus si vite ici pour nous mettre à l’abri de ce danger», a témoigné M. Ibrahima Touré, exploitant de la carrière.
Témoignage de Boubacar Sidibé, Réalisateur
Mamadou Samaké, Ingénieur de son à l’ORTM, a travaillé sur presque tous mes films : Sanoudiè en 2000 ; les 5 épisodes de Seko ; les 45 épisodes de Dou ; les 41 épisodes des Rois de Ségou ; les 26 épisodes de Dougouba Sigui ; les 84 épisodes de Yèrèdonbougou ; les 28 épisodes de L’enfant béni. Très professionnel, il veillait sur la qualité des prises de son avec une perche ou une mixette son. Mamadou Samaké était aussi présent sur presque toutes les productions de l’ORTM comme technicien de son (Maxi-Vacances, Sambè-Sambè, Top Etoiles, débats à l’Assemblée, enregistrements discours des chefs d’Etat, Sports, etc.). Il a travaillé à l’ORTM, hier soir, 3 mai, jusque tard. S’il n’avait pas été frappé par la mort ce 4 mai, il serait certainement avec l’équipe de l’ORTM pour l’enregistrement de la nouvelle émission «Autour du feu» sur le conte. Car il avait déposé sous bonne garde le matériel de production son qu’il devrait récupérer ce 4 mai. Dieu en a décidé autrement. La levée du corps a eu lieu le vendredi 5 mai 2017 à 13h, après la prière du vendredi près de chez lui. Dors en paix Mamadou Samaké, Grand professionnel de l’ORTM et mon grand compagnon de lutte pour le rayonnement de notre bien le plus précieux : notre culture.
Buhari revient
Le président nigérian Muhammadu Buhari a effectué vendredi sa première apparition publique depuis des semaines, une absence qui a alimenté les inquiétudes sur son état de santé, selon une vidéo postée sur Twitter par la présidence. Le chef de l’Etat, âgé de 74 ans et qui s’était absenté du pays en début d’année pendant près de deux mois pour un congé médical à Londres, a participé à la prière du vendredi dans une mosquée à la résidence présidentielle d’Abuja. Ses proches maintiennent que M. Buhari travaille « depuis la maison » et qu’il se repose après « une longue période de traitement médical » à Londres. Ils ont nié les informations de presse selon lesquelles le président ne peut plus boire ni manger et qu’il est alimenté par voie intraveineuse. Si le président Buhari devait ne plus exercer le pouvoir, il serait normalement remplacé par le vice-président Yemi Osinbajo jusqu’à la prochaine élection prévue en février 2019.

Querelle locale
4 morts dont 3 du côté CMFPR2 et 1 pour CMFPR 1 et 1 Gatia, tel est le bilan d’une querelle locale entre ces groupes de la CMA et Plateforme pour le contrôle de la localité d’Arbichi. L’affrontement a eu lieu à Gourma Rharous le mardi 02/05/2017. Arbichi est à environ 35 kilomètres à l’ouest de Gourma Rharous. Une autre source parle de 9 morts. «Aux environs de 06 h du matin les éléments de CMPFR 2, sous commandement de Aboubacrine Youssouf, ont subi une perte énorme de leurs combattants suite à une attaque perpétrée par la Plate-forme à Arbichi. Arbichi, c’est dans le cercle de Gourma-Rharous. Le chef Aboubacrine et ses 2 gardes sont morts suite aux tirs de roquettes sur une maison dans laquelle ils se trouvaient. Les échanges de tirs vont durer jusqu’aux environs de 11 h avec ce triste bilan. Du matériel de guerre emporté et des blessés, selon un haut responsable de ce mouvement». Ce qu’un responsable de CMFPR2 nous a confié. Ce n’est pas la première fois que de tels actes se produisent sans que l’on sache les causes de la part d’un groupe signataire de l’accord pour la paix. Le mouvement CMFPR2 dont une base est installée dans ce village considère cette action comme une agression et une violation de l’Accord. Il met en garde les auteurs contre les conséquences de leurs actes et se réserve le droit de porter plainte contre les responsables qui attisent la haine entre les populations. CMFPR2 invite la Minusma à prendre ses responsabilités.
Racisme ou chasse à l’homme
Burkina Faso, début mars, le racisme a pris des proportions inquiétantes. À Djibo, épicentre de la menace terroriste qui endeuille la province du Soum depuis des mois, un appel à la chasse à l’homme a circulé sur les réseaux sociaux et les téléphones portables : «A toute la population de Djibo, province du Soum, levez-vous comme un seul homme pour chasser les réfugiés touaregs qui sont dans les environs de Djibo. Qu’ils retournent d’où ils viennent. C’est la guerre au Mali qui a fait que les autorités les ont accueillis et pourtant, ce sont les mêmes qui sont en train de faire du mal dans la région.» À noter que 32 000 réfugiés maliens au Burkina Faso attendent toujours de pouvoir rentrer chez eux. Avec la peur de voir leurs frères burkinabè céder de plus en plus à la facilité de la stigmatisation et de l’amalgame. «Je dis ceci aux Burkinabè qu’ils ne cèdent pas aux amalgames. Depuis qu’ils sont réfugiés au Burkina, aucun réfugié n’a pour le moment participé à un quelconque terrorisme sur le territoire du Burkina Faso». Ce sont des jeunes qui ont véhiculé des messages du genre partout au Burkina.

Encore Balanzan
Un convoi du Groupement tactique inter arme (GTIA) Balanzan est tombé dans une embuscade, le mardi 02 mai dans la zone de Nampala, au centre du pays. Le bilan provisoire est de 9 soldats maliens tués, 5 grièvement blessés, 2 véhicules détruits, 1 autre emporté et une dizaine de soldats portés disparus. Il était 13h10 minutes lorsque le GTIA Balanzan était de retour de Nara. Il mettait le cap sur Nampala. Après avoir dépassé Diabaly de 35 kilomètres, soudain une mine explose détruisant deux véhicules et les auteurs de ce forfait étaient cachés dans la forêt. Juste le temps de l’explosion de la mine, s’en sont suivis des tirs nourris d’armes lourdes et automatiques. Les assaillants tiraient sur tout ce qui bougeait. Les soldats qui étaient derrière ont répliqué, mais face à la puissance de feu des terroristes, ils ont été contraints de se replier et pendant ce temps les terroristes ont disparu dans la nature. À noter qu’il y a juste une semaine, plusieurs dizaines de pick-up de terroristes lourdement armés ont été aperçus dans les environs de Nara, Banamba et Djoura. Les populations avaient alerté les autorités. Le deuxième enseignement à tirer est qu’il faut doter les Forces armées maliennes de véhicules anti-mine qui puissent prendre la tête des patrouilles dans les zones à risque.
IBK joue sa partition
IBK a reçu en audience en présence de M. le Premier ministre, chef du gouvernement, la délégation des protagonistes de la crise actuelle au niveau de notre football. La délégation des protagonistes était conduite par le président de la Fédération malienne de football Boubacar Baba Diarra. La délégation comprenait également Mamadou Dipa Fané, président du Collectif des clubs et ligues majoritaires, et Sidi Diallo, président du Comité provisoire du CONOR. À leur sortie d’audience, le chef de la délégation, non moins président de la Femafoot, a déclaré à la presse : «Effectivement nous venons d’être reçus par le président de la République et quelques membres du gouvernement. Le président de la République nous a manifesté sa satisfaction par rapport à la paix retrouvée dans l’environnement du football malien. Il nous a prodigué des conseils pour qu’à l’avenir nous ne puisions plus vivre une pareille crise et cela a été un bel exercice. Nous, de notre côté, nous ferons tout pour que le résultat atteint à travers le protocole d’accord puisse être exécuté à la lettre». Quant aux présidents du Collectif des clubs et ligues majoritaires, et du Comité provisoire de normalisation, ils ont tous deux salué l’initiative du Premier ministre et sa démarche ; ils ont tous félicité les ministres facilitateurs. Ils n’ont surtout pas manqué d’apprécier à sa juste valeur cette audience que venait de leur accorder le président de la République en personne, pour mettre définitivement fin à cette crise qui a énormément secoué le monde sportif malien. Et précisant bien dans sa déclaration, le président du Comité provisoire de normalisation a déclaré que c’était la fin de leur mission.
Le mal sismique
L’échec, c’est quand la forme a pris la place de l’essence à partir de 1992. Quand Alpha Oumar Konaré a pris le pouvoir en 1992, l’essentiel du redressement était beaucoup plus dans les consciences, les façons de travailler dans les administrations, dans les universités et dans les écoles. Une révolution de conscience aurait permis à chaque Malien de respecter le bien public, de protéger l’environnement pour enfin maintenir les acquis dans la durée, c’est-à-dire, renforcer les institutions qui sont les richesses communes à tous les citoyens. Tout le monde est resté dans l’euphorie superficielle du changement de régime. En un moment, quatre années plus tard, le constat était qu’un groupe a été renversé et remplacé par un autre. Ce dernier a nourri des habitudes qui continuent de faire le malheur du peuple malien. Ces habitudes s’appellent : vol, corruption, détournement, enfumages. Des questions purement endogènes dont seul un État de droit peut relever le défi. Le mauvais virage de 1992 n’a plus jamais été corrigé. Les germes de la mauvaise gestion se sont ainsi multipliés. Une fois au pouvoir, la gabegie, le vol et la corruption sont devenus systématiques. Voilà un mal sismique.