Le Mali du grand bluff s’est effondré

En fait le vrai Malien était devenu un questionneur rêveur plongé dans sa méditation,  il se disait : où sont la dignité, l’honnêteté, la magnanimité, la bravoure, le courage, le sens élevé du respect du bien public, le sens de la solidarité, bref ou sont les valeurs cardinales hautement humaines dont l’expression était un truisme pour déterminer le malien si nous nous en tenons aux différents Tarik ?

Le malien authentique s’était presque éteint puisqu’un système savamment orchestré lui avait gommé toutes  ces valeurs d’honorabilité et de respectabilité. Ce système, véritable machine de dénaturation a accouché d’un nouveau type moulé par une institution diabolique, de cette institution, ce nouveau malien sortait détenteur des diplômes, des parchemins dans le cafardage, le mouchardage, la délation et surtout la subornation. C’est un véritable scandale.

Cet empire, avec son cabochard de timonier qui dans sa naïveté faisait foi au laxisme, au népotisme, au favoritisme, au chantage et à l’impunité comme principe de gouvernance, n’est qu’une démocratie de façade. Ce n’est pas vrai.

La vraie démocratie assure la promotion  du progrès économique, du progrès culturel, du progrès social, bref n’est jamais un pouvoir négateur.

Opinions nationale et internationale, les corollaires d’un régime qui a de tels principes de gouvernance ne peuvent être ignorés. C’est une citadelle d’incompétence, d’incommodité, d’improbité, de versatilité, de fourberie, d’hypocrisie, de médiocrité pitoyable où la corruption, la crapulerie, la délinquance, la magouille sont monnaie courante.

Mais un adage de  chez nous prône que ’’quelque soit l’avance prise par le mensonge sur la vérité, il sera rattrapé par cette dernière’’. L’autre dira que ’’la vérité finit toujours par triompher ’’.

La limite de l’acceptable est franchie avec le récent événement aux nord du pays. Le peuple à visage découvert a exprimé son ras le bol. Son exasperation  était patente. Il ronchonne, il manifeste son mécontentement, sa mauvaise humeur par des grognements mais dans son faux tchador inculte impérial s’est tout simplement tapis dans sa plaisanterie nocive, stupide et assassine arguant ’’il faut être Coulibaly ou Sissoko, il faut être patati, patata, que sais je encore, pour faire ceci ou pour penser cela.’’

Désabusé, désillusionné, disgracié et disqualifié, la frange patriotique et nationaliste de l’armée à pris ses responsabilité face à l’histoire et face aux vrai peuple malien pour déboulonner l’empire démoniaque et satanique de Monsieur Amadou Toumani Touré et de ses suppôts et valets.

La mission n’était pas facile tel le mal a gangréné le pays. Mais elle a été réussie. Félicitation  ’’ à cœur vaillant rien n’est impossible’’

Vaillante armée malienne, tu as  notre soutien sans faille et nos bénédictions t’accompagnent. Tes fils téméraires injustement appelé putschistes, sont par nous étiqueté sauveurs. Mais à présent  ’’ marchons le coude à coude’’ et ne nous laissons pas divertir, ne nous laissons pas déconcentrer ni démobiliser par les supputations des ennemis et des détracteurs du Mali. Ils sont nombreux à l’intérieur comme à l’extérieur, dans leur langue vipérine et leur regard méchant et revanchard à trainer le Mali et ses nouveaux dignes dirigeants dans la boue.

A eux l’échec ! À eux la honte ! À eux la mort !

Construisons un Mali d’hommes et de femmes intègres. Nous le réussirons  ’’inchallah’’ dans la vraie démocratie.

Vive le Mali un et indivisible, fort et prospère.

Dembélé Seydou

Professeur de philosophie au lycée Cheick Anta Diop.

L’AGORA 22/10/2012