Le gouvernement malien a annoncé le 21 juin le report du référendum sur la Constitution à une date ultérieure non officiellement précisée. Mais cela ne calme pas du tout dans les rangs de la plateforme « Touche pas à ma Constitution », qui réclame désormais le retrait pur et simple du texte.

sy Kadiatou Sow militante adema

Composée d’associations politiques, de la société civile, de mouvements de jeunesse et de partis d’opposition, la plateforme dénommée « Touche pas à ma Constitution » ne veut plus entendre parler de report du référendum sur le nouveau projet de Constitution, mais de retrait pur et simple.
Mme Sy Kadiatou Sow, présidente de la plateforme « Touche pas à ma Constitution », en explique les raisons. « Dans le contexte actuel, il y a plus urgent et plus important à faire pour le peuple malien : c’est de s’assurer d’abord que les populations, toutes les populations maliennes, peuvent se prononcer. Une fois que l’administration sera de retour, que l’armée pourra sécuriser les personnes et les biens, là on pourra aller au référendum », explique-t-elle.
Et si le gouvernement malien donne rapidement une nouvelle date pour la tenue de ce référendum ? « Nous continuerons la mobilisation et nous nous opposerons à cela en restant tout à fait dans la légalité. On ne peut pas dire que l’on va vers un référendum en ignorant une bonne partie de la population malienne qui se trouve dans les localités qui sont sous occupation », souligne la présidente de la plateforme.
La plateforme « Touche pas à ma Constitution » organise le 1er juillet prochain un meeting à Bamako pour réaffirmer sa position.
Par RFI Publié le 26-06-2017