Le djihadiste arrêté au Mali est en garde à vue en France

Agé de 37 ans, cet homme faisait partie de la « demi-dizaine » de jihadistes faits prisonniers à l’issue de combats violents ayant opposé les forces françaises et tchadiennes aux islamistes radicaux dans le massif de l’Adrar des Ifoghas, au nord du Mali.

Ce combattant, qui n’a pas le statut de prisonnier de guerre, avait ensuite été livré aux autorités maliennes qui, après une semaine de détention, l’ont renvoyé vers la France dans le cadre d’une procédure classique d’expulsion.

A son arrivée sur le sol français ce mardi, le suspect a été pris en charge par la police, qui l’a placé en garde à vue à 8h20 dans les locaux de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) à Levallois (Hauts-de-Seine).

Le renseignement intérieur est depuis une semaine saisi d’une enquête préliminaire qui avait été ouverte par le parquet de Paris pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ».
Plusieurs procédures ouvertes

En matière antiterroriste, une garde à vue peut durer jusqu’à 96 heures. Plusieurs procédures judiciaires ont été ouvertes à Paris sur les Français accusés d’avoir voulu rallier les groupes djihadistes opérant au Mali.

Début mars, Bamako a expulsé vers la France Ibrahim Aziz Ouattara, un Franco-Malien de 25 ans qui avait été arrêté par les autorités maliennes alors qu’il se trouvait sous une fausse identité dans le centre du Mali en novembre, soit bien avant que les forces françaises ne se déploient au Mali.

Ouattara a été mis en examen et écroué, de même que l’homme avec les papiers duquel il voyageait au Mali. Un autre Français, Cédric Lobo, avait été arrêté début août à Niamey par les autorités nigériennes alors qu’il espérait rejoindre des groupes jihadistes du nord du Mali. Expulsé vers la France, il avait lui aussi été mis en examen et écroué.

Par LEXPRESS.fr, publié le 19/03/2013  2013-03-19 11:10:59