Le CERM présente le bilan de sa 1ère année d’exercice «Notre association a bien rempli le rôle qu’elle s’était fixé»

Ce sont là les termes employés dans le rapport des cadres du Cercle de réflexion pour le Mali (CERM), 1er bilan des activités réalisés durant sa première année d’existence, à la faveur d’une conférence qu’ils ont organisée le samedi 9 juillet à la Maison de la Presse.

Cette conférence était animée par le Président de l’institution, l’ancien ministre Ousmane Sy, accompagné pour la circonstance d’autres cadres du CERM, notamment le Secrétaire aux relations extérieures, l’ex Premier ministre Moussa Mara, le Secrétaire exécutif, Amadou Diop, celui chargé du Développement, Naffet Keita, et de nombreux invités.

Après un an d’activité, les cadres du CERM se sont autorisés à jeter non seulement un regard sur le chemin parcouru, mais également à identifier leurs forces et leurs insuffisances dans un rapport conséquent, proposant des solutions de développement du Mali.

Il est important avant tout de rappeler que le Centre d’Etude et de Réflexion pour le Mali est une association d’intellectuels maliens et d’hommes d’expérience de la gestion des affaires de l’Etat, créée en avril 2015 et qui s’est fixée comme objectif de faire des travaux de réflexion sur les maux dont souffre notre pays, afin d’apporter des solutions maliennes aux problèmes maliens.

Elle comprend une Assemblée générale, un bureau de 7 membres élus pour trois ans, renouvelables une fois, un Comité d’experts et Secrétaire exécutif. Dès l’entame de la rencontre, c’est le Président Ousmane Sy qui s’est chargé de présenter le Centre, à travers les objectifs et les missions qu’il s’est assignés.

«Comme nous savons tous de quoi souffre notre pays, l’objectif c’est de bien nous mobiliser, de bien comprendre de quoi on est malades et de trouver en nous-mêmes les ressources nécessaires pour sortir de cet état de crise et aller vers le Mali de nos rêves. C’est à quoi le CERM veut contribuer» dira l’ancien ministre de la Décentralisation.

Ce 1er Rapport d’activités du CERM, a été présenté par son Secrétaire Exécutif, Amadou Diop. Sur la base du Programme d’activités validé en septembre 2015, le CERM a réalisé 5 colloques et 6 Conférences pour un budget total de 30 millions de FCFA, dont 10 millions sur fonds propres. Les colloques portaient, entre autres, sur les thèmes suivants: Quels rôles pour les collectivités locales dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation? Président des Régions – Gouverneurs de Régions, duo ou duel? Les opérations de maintien de la paix, cas spécifique du Mali: aide ou mise sous tutelle? Religion et Laïcité au Mali et enfin Mali post-crise: quelles réformes pour un Mali stable et prospère?

Quant aux conférences, elles avaient pour thèmes Pistes de réflexions et d’actions dans la lutte contre la corruption, L’avenir du FCFA, Les mutations sociales «invisibles» liées à la montée de l’intégrisme religieux au Mali: enjeux et défis, Repenser l’Education et la Formation au Mali, Comment réformer / refonder la justice au Mali pour construire un Etat de Droit? et Comment renforcer l’expression politique au Mali: le rôle des partis politiques.

Il faut rappeler que toutes ces conférences et colloques ont été sanctionnés par des recommandations partagées sur le site de l’Association et adressées à l’Exécutif, à la société civile et aux partenaires techniques et financiers.

Après un an d’exercice, le Comité d’Experts compte une soixantaine de membres. Il a fait des lobbyings auprès des décideurs nationaux sur les résultats de ses travaux et rencontré des institutions de la République, notamment le Haut Conseil des Collectivités Territoriales, le Conseil Economique Social et Culturel et la Cour Constitutionnelle.

Il a également noué des partenariats avec d’autres structures, comme la Banque Nationale de Développement Agricole, l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers et des Universités (Sciences sociales et de gestion, Sciences politiques et juridiques, Sciences techniques et technologiques, Sciences Humaines, …).

Les experts du CERM ont souligné les difficultés qu’ils ont eu à rencontrer au cours de leur parcours. Selon le Président Ousmane Sy, elles sont de deux ordres, la mobilisation des capacités humaines et des capacités financières à l’interne. Doté d’un siège à l’ACI 2000, le CERM entend publier un Rapport général sur le bilan de ses activités.

Mohamed Naman Keita