LE CAS RAS BATH Le pouvoir pris au piège ?

Les récentes attaques virulentes dont certaines jugées diffamatoires et mensongères contre plusieurs personnalités influentes du pouvoir actuel, des poursuites judicaires devraient être engagées contre le chroniqueur et journaliste, RAS BATH, à défaut le faire taire définitivement. Mais hélas, le pouvoir est pris au piège pour avoir en réalité fabriqué l’activiste.

S’il y a un homme qui a acquis une célébrité rapide et fulgurante au sein de la presse-parler malienne sous l’actuel pouvoir d’Ibrahim Boubacar Keita, c’est bel et bien Ras Bath. Ainsi de la Radio Jekafo en passant par la TM 2, Maliba FM, Renouveau FM et les réseaux sociaux, le chroniqueur et journaliste était devenue la star de milliers d’auditeurs grâce à ses messages forts et surtout ses diatribes contre tous ceux qui bougent et qu’il traite d’apatrides, de voleurs et d’assassins de la république sans que le pouvoir ne pipe mot.

Ainsi des commerçants, des prêcheurs, des marabouts, des leaders religieux, des hommes politiques de l’opposition, des journalistes, des animateurs et même des mendiants n’ont pas été épargnés et traités de tous les péchés d’Israël car considérés comme l’ennemi du peuple malien et du régime en place. Ce qui lui valu une popularité au sein de la population qui croyait fermement à ces messages et qui pensait avoir un messie pour sauver un pays qui va de mal en pis. Après avoir « .décortiqué » un à un toutes ses personnes, Ras Bath s’est aussitôt tourné vers les hommes du pouvoir et tous leurs réseaux.

Malgré une mise en garde des autorités du pays, « Rasta » comme on l’appelle, s’est entêté à vouloir fouiner sur la situation interne de l’armée malienne qu’il juge pourrie suite au carnage de Nampala. C’était sans compter sur la volonté du pouvoir de l’empêcher de divulguer des informations jugées tendancieuses et atteinte à la sécurité nationale. Du coup Ras Bath fut enlevé pardon arrêté et conduit à la gendarmerie du Camp I pour interrogatoire. Aussitôt son dossier fut transmis à la justice suivi d’interdiction de radio.

Du coup « Rasta » change de stratégie et opte pour les meetings tous les week-ends dans chaque quartier de Bamako jusqu’à l’éclatement de l’affaire du scandale sexuel du président de l’assemblée nationale. Face aux succès éclatants des meetings, à la popularité fulgurante du chroniqueur et journaliste auprès des populations qui n’ont accès aux réseaux sociaux et aux diatribes choquantes, le pouvoir n’avait d’autre moyen que de faire taire définitivement cet activiste jugé de plus en plus dangereux pour la république par des moyens peu catholiques. Ce qui est contraire au principe démocratique de la liberté d’expression. C’est dans cet ordre d’idée que deux meetings furent dispersés par des inconnus cagoulés et armés. Conscient que ce procédé était dangereux, le pouvoir revient sur le terrain de la loi en passant par le canal des mairies. Et depuis on assiste à un refus d’autorisation des maires des différentes communes pour l’organisation des meetings. Pour les partisans de Ras Bath, le musèlement de leur idole est une violation de la constitution du 25 février 1992. « Au lieu de passer par des méthodes dictatoriales, pourquoi ne pas porter plainte à la justice si on se sent diffamé. Cela prouve ce que Rasta dit est vrai » confie un des partisans et un autre d’enchainer « On nous dit que Rasta ne fait qu’insulter, diffamer et mentir sur les personnes honnêtes. Pourquoi lorsqu’il dénonçait les commerçants, les marabouts, les leaders religieux et les opposants politiques il y a de cela deux ans, le pouvoir n’a pas réagit. Parce que c’est eux maintenant qu’on nous dise ceci patati, patata ». Au-delà du dilemme pour la gestion de Ras Bath, le pouvoir est en mauvaise posture pour l’avoir fabriqué au vu de tous les maliens. Pour ceux qui ne le savent pas Ras Bath avait une protection policière suite à son agression ratée suite à ces accusations contre le Député Hady Niangadou sur les antennes de la radio Renouveau FM. Ce qui avait fait dire à certains observateurs que c’est parce que son père est ministre du gouvernement et très proche du président de la république IBK. D’ailleurs dans une interview accordée à un journal de la place paru le 28 février, le Député Hady Niangadou accuse directement le ministre Bathily de soutenir son fils Ras Bath pour déstabiliser le pays. D’ailleurs deux jeunes avaient été arrêtés et accusés d’être les envoyés du député élu en Commune II. Pour la gestion de ce cas, soit le pouvoir décide de saisir la justice, soit négocier soit le faire taire définitivement en lui offrant d’autre opportunité comme son intégration à la fonction publique via un concours. En attendant ces différentes pistes, Ras Bath continue d’être actif à travers les réseaux sociaux et continue de verser son venin sur les personnalisé influentes du pouvoir comme Moussa Timbiné, 1er vice-président de l’Assemblée nationale du Mali, Me Mamadou Ismaël Konaté, ministre de la justice.
Moussa Bamba
POUR CONTRER LE LEADERSHIP DE SOUMAILA CISSE AU SEIN DE L’OPPOSITION
Modibo Sidibé crée le pôle de la gauche dite républicaine, démocratique, sociale et progressiste au Mali
Arrivé par sur la scène politique malienne, après avoir été renvoyé de la primature en 2011 par l’ancien président de la république, Amadou Toumani Touré, par le canal d’un collectif de soutien aux actions qui porte son nom(CSA-MS) (qui se transformera plus tard en parti politique en 2012),le président du parti FARE AnKa Wuli et nom moins Inspecteur général de police, vient de créer un nouveau front d’opposition où il compte s’appuyer pour se faire élire comme président de la république en 2018. C’est dire que les positionnements se précisent de plus en plus pour faire face à la majorité présidentielle lors de la prochaine présidentielle.

A Dix Sept(17) mois de l élection présidentielle de 2018, un nouveau front politique dénomme pôle de la gauche dite républicaine, démocratique, social et progressiste au Mali est désormais lancé sur la scène politique malienne depuis le 27 Février 2017 sous la houlette de Modibo Sidibé, fondateur et président du parti FARE Anka Wuli. Du coup l’opposition née après le coup d’état du 22 mars 2012 et qui est resté uni après la victoire d’Ibrahim Boubacar Keita à la présidentielle de 2013, vole en éclat. En effet après le coup d’état du 22 mars 2012 par une frange de l’armée malienne, la classe politique malienne s’est vue divisée et qui a vu deux camps s’opposer. Il s’agit des partis qui ont soutenu le coup d’état sous la bannière du MP 22 et les partis anti- coup d’état sous la bannière du FDR. Après l’élection de 2013 suivie des législatives et qui a consacré la victoire du RPM et de ses alliés jugés proches des putschistes, les partis du FDR ont décidé d’aller à l’opposition en créant un front démocratique et républicain. Mais les divergences profondes ont commencé à miner ce front après l’adoption par l’assemblée nationale du Mali du statut de l’opposition et la désignation de Soumaila Cissé comme chef de file de l’opposition. Ce qui a rendu jaloux certains responsables de partis membres de l’opposition plus particulièrement FARE AnKa Wuli. Et depuis rien ne semblait aller entre eux car Il nous revient qu’au cours de certaines réunions, des désaccords terribles sur certaines décisions et actions à mener étaient fréquents. D’ailleurs il a été constaté l’absence de Modibo Sidibé à certaines activités de l’opposition. C’est dans ce contexte de climat délétère, de méfiance, d’irritation et de jalousie qu’intervient la composition du bureau de cabinet du chef de file de l’opposition. Ce qui était de trop aux yeux de l’ancien premier ministre d’Amadou Toumani Touré certainement jaloux du leadership de Soumaila Sidibé. Selon nos informations, son parti n’a pas été informé des critères de nomination des membres du cabinet de chef de file de l’opposition. Du coup ce fut une belle aubaine ou une excuse pour quitter définitivement ce front démocratique et républicain dirigé par Seydou Diawara, député URD élu à Bougouni. Mais en réalité tout le monde savait que des tractations étaient en coulisse pour former un troisième front d’opposition contre le président IBK en 2018.Pour les initiateurs, l’objectif de ce nouveau front est de proposer une autre façon de gouverner et de faire la politique. Ainsi pour prétendre intégrer au Pôle de la Gauche républicaine, tout parti ou association ne doit pas être associé au coup d’état du 22 mars 2012, bénéficié d’une faveur quelconque de l’ex- junte ni de près ni de loin, ne pas avoir d’accointance religieuse dans la politique. C’est dire donc que tous les grands partis à savoir le RPM, l’ADEMA, la CODEM, Le MPR, le CNID, SADI, l’ADP-Maliba, Yelema, le Haut conseil Islamique, le conseil national de la jeunesse et la majorité des associations importantes sans oublier l’URD et le PARENA ne peuvent intégrer ce nouveau front. Même si ce pôle républicain défend les valeurs nobles et fondamentales telles que la république, la démocratie, la laïcité de l’Etat, la neutralité de l’administration, la bonne gouvernance politique, économique et financière respectueuse de l’environnement et des intérêts des générations futures, la justice sociale et la promotion de nos valeurs de société dans l’ouverture sur le monde extérieur, Modibo Sidibé peut dire adieu à la présidentielle de 2018 face à des adversaires politiques plus connus et plus populaires dans le pays. Pour les observateurs avertis de la scène politique nationale, en se séparant du chef de file de l’opposition et en refusant de rejoindre la majorité, Modibo Sidibé s’est tiré une balle sur lui-même. Du coup il peut dire adieu à ses ambitions présidentielles pour le Mali à moins d’un séisme politique. Une chose est certaine ce ne sont pas avec des petits partis dont certains qui se résument uniquement souvent à leurs présidents et d’autres non connus que Modibo Sidibé peut espérer gagner la présidentielle de 2018 avec des partis comme la CNAS-Faso Hèrè, le PIDS, le FAD, l’UPD, le PRDDM, le FUAC. Mais attention en politique, le rêve est permis.
Sadou Bocoum