Le Capitaine Sanogo devant la presse samedi :- Dioncouda ne dépassera pas les 40 jours

C’était dans son QG, au Camp Soundiata Kéita de Kati. Cette rencontre avec les hommes de médias est consécutive aux conclusions du sommet extraordinaire de la CEDEAO qui s’est tenu à Abidjan, le 26 avril 2012.

En effet, ce sommet des chefs d’Etat de la CEDEAO avait décidé de prolonger l’intérim de Dioncouda de 40 jours à 12 mois. Cette période est aussi valable pour le nouveau Premier ministre et la période de transition (voir en page 4 l’intégralité du communiqué final de la CEDEAO).

Au cours de cette rencontre, le Capitaine Amadou Aya Sanogo a déclaré que le CNRDRE a été très surpris des décisions prises par la CEDEAO. «On a convenu de travailler avec l’accord cadre. Il était question du retour à l’ordre constitutionnel, de laisser l’assemblée travailler et de la mise en place du gouvernement. En observant ces décisions, on a voulu faire face à la priorité, qui est la situation au Nord. Hier, la CEDEAO a prolongé la durée de l’intérim, alors qu’il était prévu que la facilitation et le CNRDRE devaient s’asseoir pour déterminer de la durée de l’intérim. Après, ce sont des menaces et des sanctions qu’on a eu à entendre. On s’est demandé: pourquoi menacer la partie qui respecte l’accord?».

Le Capitaine a été on ne peut plus clair. «Le comité prend ses responsabilités, l’accord cadre reste et demeure tel qu’il est. Dioncounda restera pendant 40 jours, pas une minute de plus. L’assemblée reste et demeure et aucun militaire ne mettra lpieds ici au Mali tant que le gouvernement ne demandera pas de troupes. Je n’accepterai pas la présence de militaires étrangers au Mali», a-t-il martelé.

Il est à noter que, quelques heures avant la rencontre avec les médias, le Capitaine Sanogo avait reçu une délégation de la CEDEAO, composée du ministre des Affaires Etrangères du Burkina Faso, Djibril Bassolé et de celui de l’Intégration Africaine de la Côte d’Ivoire, Adama Bictogo. Selon certaines sources, ils ont été pris à partie par deux groupes de militaires du camp Soundiata de Kati. Le Capitaine Sanogo a même dû intervenir personnellement à deux reprises pour calmer ses éléments, qui apparemment ne veulent plus entendre parler de la CEDEAO.

Pierre Fo’o Medjo

Le 22 Septembre 30/04/2012