La problématique de la régulation posée

Parmi les difficultés de gestion des organes de presse au Mali figure la faible régulation, ce qui fait que chacun peut créer un organe sans pour autant être capable de remplir les critères. Avec la naissance de la Hac, les professionnels estiment qu’elle doit réguler et assainir le secteur.

L’organe autonome qui a la charge désormais de réguler le paysage médiatique malienne, s’appelle la Haute autorité de la communication (Hac). Elle est composé de 9 membres : trois issus de la presse, trois de l’Assemblée nationale et trois de la présidence pour un mandat de 6 ans.
A la troisième journée de la Semaine nationale, hier, les débats étaient animés par le président de la Hac, Fodié Toué, et son collègue Mahamane Hamèye Cissé. Les deux personnalités étaient venues entretenir les journalistes sur la création de ce nouvel organe régulateur, ses défis et perspectives.
Il est difficile de donner un chiffre des organes de presse sur l’échiquier national, mais les dernières statistiques parlent de 304 journaux, 500 ou 700 radios et une douzaine de chaînes de télé. Des chiffres qui font peur connaissant le rôle et l’importance des organes de presse dans la vie d’une nation.
Mais le patron de la Hac demeure optimiste. Pour Fodié Touré, la Hac va contribuer à assainir l’environnement médiatique, en assurant la protection et la promotion de la liberté de la presse au Mali. « C’est un challenge qui s’impose à la Hac », se défend-il. Un rôle que ni le gouvernement ni la presse ne peut jouer au risque de devenir juge et partie.
A ces défis viennent se greffer la fameuse convention collective des journalistes qui semble un passage obligé pour permettre aux jeunes reporters de se frayer un chemin. En attendant, Fodié Touré assure que la Hac ne va pas en terminer avec tous problèmes de presse malienne que mais beaucoup seront surpris de son bilan à la fin mandat.
Zoumana Coulibaly
Source:L’indicateur du Renouveau.