La Centrafrique suspendue de l’Union africaine après le coup d’Etat

 

La famille de M. Bozizé (une vingtaine de personnes, dont son fils) a de son côté trouvé refuge en RDC, a annoncé lundi le gouvernement local. Cet accueil s’est fait avec l’aide du Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés. LA CENTRAFRIQUE SUSPENDUE DE L’UNION AFRICAINE Au lendemain du coup d’Etat en Centrafrique, le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a suspendu, lundi, la participation du pays à l’organisation, et a imposé des sanctions (restrictions de voyage et gels d’avoirs) à sept responsables de la Séléka, la rébellion qui a renversé dimanche M. Bozizé et dont le chef, Michel Djotodia, s’est proclamé président.

De son côté, le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra des consultations lundi après-midi à New York afin de déterminer « comment revenir à la situation constitutionnelle », a expliqué l’ambassadeur français à l’ONU, Gérard Araud. Le diplomate a également souligné la nécessité « d’avoir des élections le plus rapidement possible ». Les rebelles accusent François Bozizé d’avoir trahi un accord de partage du pouvoir conclu en janvier. Ils ont cependant déclaré lundi matin qu’ils maintiendraient dans ses fonctions le gouvernement formé de représentants de l’opposition civile et de rebelles à la suite de l’accord de janvier, gouvernement dont Michel Djotodia avait été nommé vice-premier ministre. Lire le récit de la journée de dimanche : Centrafrique : Paris envoie des soldats en renfort après la fuite de Bozizé « Le premier ministre actuel reste en place et le gouvernement va être légèrement remanié, a déclaré leur porte-parole, Eric Massi, par téléphone.

Bangui est calme et sous notre contrôle mais nous avons des choses à faire sur le terrain en termes de sécurité. Il faut mettre fin aux pillages. » La France, qui a pris note du départ du président Bozizé, a envoyé trois cents soldats supplémentaires, en renfort des deux cents déjà sur place, mais n’envisage pas d’évacuation de ses ressortissants. « La France, conformément à ses principes, ne peut que condamner le recours à la force ayant abouti à la prise de pouvoir en République centrafricaine (…) Les pillages doivent cesser et l’ordre doit être rétabli rapidement », a averti le porte-parole du Quai d’Orsay, Philippe Lalliot.

Le Monde.fr 2013-03-25 18:35:32