La banque Mondiale Arrête  D’Injecter Dans l’Economie Malienne : 900 milliards de francs CFA concernés par la suspension des décaissements  

Dans une interview accordée à Jeune Afrique, publiée le 16 juin 2021, l’ancien Premier ministre du Mali, Dr Boubou CISSE, ancien ministre malien de l’Economie et des Finances, s’est prononcé sur la suspension temporaire des activités de la Banque Mondiale au Mali, en raison du coup de force intervenu dans le pays le 24 mai 2021.

Selon l’ex patron de l’hôtel des finances, « quand la Banque mondiale décide d’arrêter d’injecter de la trésorerie dans notre économie, cela se ressent dans la vie de tous les jours ».

Dr Boubou Cissé, dans une interview publiée par Jeune Afrique, l’ancien premier ministre malien a fait savoir que la banque mondiale a au mali, plus d’une trentaine de projets en cours, dans tous les domaines : santé, éducation, infrastructures, énergie, assainissement.  

Selon Dr boubou Cissé, pour rassurer les bailleurs de fonds, les nouvelles autorités «  Sa  décision  met  temporairement  en pause les décaissements, pour un montant estimé à 900 milliards de francs CFA. 

Cela n’est pas anodin : quand on prend le Mali et que l’on regarde la structure du budget 2021, nous sommes à 1/3 dépendant de nos partenaires techniques et financiers. 

Alors quand la Banque mondiale décide d’arrêter d’injecter de la trésorerie dans notre économie, cela se ressent dans la vie de tous les jours », a souligné l’ancien ministre de l’économie et des Finances du mali, des difficultés que nous connaissons, il faut saluer la décision de la CEDEAO (Communauté  Economique  des  Etats  de l’Afrique  de  l’Ouest)  de  ne  pas  avoir adopté de sanctions d’ordre économique.

Elle est néanmoins restée ferme et fidèle à ses principes et à ses valeurs en condamnant le coup d’État et en exigeant que la date choisie pour les élections soit respectée. 

Elle s’est également engagée à renforcer le suivi de la transition. 

Il va y avoir un comité de surveillance qui va scrupuleusement suivre la situation », a dit l’ancien premier ministre boubou Cissé à nos confrères de Jeune Afrique.  

A.DISSA