Kita Un élu national échappe à une tentative d’assassinat

Hier jeudi, lors d’une mission dans le cercle de Kita, le député élu en commune VI du district de Bamako, l’honorable Bafotigui Diallo, a été la cible d’une tentative d’assistanat savamment orchestrée par des individus se réclament du président de l’APCAM, Bakary Togola.
Le député élu en commune VI, l’honorable Bafotigui Diallo pourra difficilement oublier ce jeudi 19 mai 2016, date à laquelle il a échappé belle à une tentative d’assassinat de la part d’une foule drainée par le 1er vice-président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (Apcam) de Kita, en la personne de Zoumana Tounkara.
C’était en marge de l’assemblée générale d’information et de sensibilisation des Cotonculteurs des quatre secteurs du cercle, au titre de la campagne 2016-2017.
Cette rencontre qui avait pour ordre du jour, le paiement des ristournes de la campagne agricole écoulée, le retrait de la plainte de la direction de la CMDT contre les camarades cotonculteurs de Koutiala et la persuasion du monde paysan à la cotonculture, se déroulait normalement.
Le premier responsable du collectif des cotonculteurs de Kita, Siaka Coulibaly avait rappelé que l’engagement du monde paysan a permis d’obtenir des progrès tangibles notamment le paiement des ristournes et l’augmentation du prix de kilogramme du coton fibre.
Des progrès qui, selon M. Coulibaly doivent motiver les paysans à s’investir dans les champs pour l’atteinte des objectifs.
Cependant, il avait ajouté que la mobilisation doit rester intacte pour obtenir gain de cause.
Un message qui a véritablement passé à Kita dans la salle de réunion de la Maison des Jeunes de cette ville car les quatre secteurs agricoles des 33 communes de Kita ont pris l’engagement d’honorer les promesses.
Seulement quand l’honorable Bafotigui Diallo a manifesté un intérêt aux échanges, une foule en colère avec à sa tête le 1er vice-président de l’Apcam Kita en l’occurrence Zoumana Tounkara s’est attaquée à l’honorable au motif que la rencontre n’est pas une séance de restitution parlementaire.
Comme se faire prendre au sérieux, les agresseurs ont fulminé en ces termes : “Quittez Kita sous peine d’être mis à mort. Vous ne nous représentez pas. Nous sommes le camp de Bakary Togola”.
Pour l’aider à mettre en application cette menace de mort, d’autres camarades se sont vite joints à l’agresseur.
Pour éviter le pire, les cotonculteurs ont réussi à infiltrer le député et sa délégation.
Informées de la tentative d’assassinat d’un élu national, les autorités sécuritaires ont été brillées par une nonchalance qui ne dit pas son nom. Le Commandant de la brigade territoriale de la gendarmerie de Kita s’est contenté de déconseiller l’honorable Bafotigui Diallo à franchir la porte de la ville, où, selon lui, 200 autres bourreaux l’attendaient là. Mais ce qui était perceptible, c’est qu’aucun autre élément de sécurité n’était mis à la disposition du député en danger.
Les menaces dirigées contre ce dernier étaient valables pour les membres de sa délégation. Heureusement, comme des miraculeux, le député et ceux qui l’accompagnaient à cette mission ont pu regagner sains et saufs Bamako.
Nous y reviendrons dans nos prochaines parutions.
Bréhima Sogoba
Envoyé spécial
Source:L’indicateur Du Renouveau.