KIDAL La ville qui s’éloigne de sa mère patrie

Les conséquences déjà engendrées par cet acte de Mara sont graves (plusieurs dizaines de morts dans les rangs de l’armée malienne, péril sur les efforts déjà consentis dans le cadre de la négociation et de la conciliation nationale et occupation de Kidal par groupes armés). Les conséquences à venir s’annoncent pires.

« Il n’est même pas exclu que le Mali perde cette fois-ci, définitivement, Kidal. Les signes sont là », confie Cheick Hamalla Dravé, enseignant à la retraite, qui se dit sympathisant du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Un des mauvais signes, indique M. Dravé, ce sont les marches de soutien au gouvernement et à l’armée malienne qui ont été organisées dans toutes les capitales régionales, sauf Kidal.

« Les populations de Kidal soutiennent-elles vraiment notre armée et notre gouvernement dans sa vision d’indivisibilité du territoire ? Pourquoi, ne le prouvent–elles pas ? », s’interroge notre interlocuteur.
Pour lui, une marche de soutien des populations de Kidal au gouvernement malien sera la bienvenue au moment où, il n’y aucune

présence de l’autorité étatique à Kidal. Une telle marche à Kidal serait un signal fort des populations à l’endroit de la communauté internationale qui croit, malheureusement toujours à la bonne foi des groupes armées.
Aussi, si rien n’est fait à temps par le gouvernement pour gagner la confiance des populations de l’Adrar des Ifoghas, les groupes armés la gagneront. Et la communauté internationale n’hésitera pas à accorder une attention particulière à cette donne.

A. D.   
L’ Indicateur Du Renouveau 2014-06-06 16:36:14