INSECURITE AU CENTRE Plus d’un million d’enfants toujours privés d’écoles, selon l’UNICEF

 

De 750 écoles fermées au Mali depuis le début de la crise en 2012. C’est ce qu’indique le dernier rapport de l’UNICEF publié le jeudi dernier. Selon ce document, l’insécurité grandissante prive plus d’un million d’enfants de scolarité. Une situation que l’organisation qualifie de « violation de droits des enfants ».

Selon le Fonds des nations unies pour l’enfance, ce sont les zones septentrionales qui sont les plus concernées par ces fermetures d’écoles, notamment les régions du Nord et du Centre. Cette situation affecte plus d’un million d’enfants en âge d’aller à l’école. Ce qui aggrave, selon la Représentante de l’UNICEF, le problème global des enfants non scolarisés dont 22% vivent dans ces zones.

Selon Lucia Elimi, l’insécurité dans ces zones est à la base de ces fermetures. « Certaines écoles ont été attaquées et les enseignants ont fui pour ne pas être directement ciblés », explique la représentante de l’UNICEF. Il y a « une intimidation contre les membres de la communauté, notamment des responsables scolaires, de la part d’individus armés qui exigent le respect d’une idéologie religieuse stricte et qui ont conduit à des fermetures d’écoles », dénonce l’agence onusienne.

Cette situation d’insécurité conduit à une éducation en situation d’urgence. Toutefois, la réduction des activités éducatives peut constituer des violations des droits de l’enfant telles que « la violence sexuelle, le mariage précoce des filles, le recrutement dans des groupes armés, l’exploitation économique et les abus », déplore la Représentante.

Malgré cette situation humanitaire complexe, elle dénonce « l’accès difficile » à certaines localités de Tombouctou, Gao, Ménaka, Taoudéni et Kidal ainsi que dans les régions centrales de Mopti et de Ségou, pour fournir de « l’aide et des services sociaux de base aux populations vulnérables ».

Cependant à quatre mois de la prochaine année scolaire, sur l’Appel de fonds de l’ONU pour le Mali d’un montant de 22 millions de dollars, seulement 6% soit 1,3 million ont été mobilisés.

À Mopti, deux tiers des écoles du cercle de Douentza sont fermées à cause de l’insécurité, déclarent des enseignants de la localité. Selon ces derniers, « cette situation a des conséquences multiples sur les élèves et sur les enseignants ». Selon Amadou Guindo, enseignant dans le cercle de Douentza, « cela fait plus d’un an qu’ils ne sont pas payés ».

 

Mopti : 3 militaires tués et 3 autres blessés suite à une embuscade à Kadial

La localité de Kadial, située à environ 30 km au Nord-Ouest de Mopti a été le théâtre d’une embuscade contre un convoi de l’armée, le weekend aux environs de 17 heures. Avant de se retirer, les assaillants auraient emporté un véhicule de l’armée.

GAO : un travailleur de la Minusma tué

L’attaque en pleine ville à Gao dans la matinée du 8 juin a coûté la vie à un agent de Ecolog. Les criminels n’ont pas pu voler la voiture après avoir mis fin à la vie d’une personne innocente en plein ramadan.

 RESTITUTION DE SA 3E CONFERENCE EXTRAORDINAIRE

Les leaders de l’Adema/PASJ peinent à mobiliser les militants en faveur d’IBK

La principale résolution de la 3 e conférence extraordinaire du Parti africain pour la justice et la solidarité (Adema/PASJ) de soutenir la candidature du président sortant, Ibrahim Boubacar Keita continue de diviser les militants. Convoqués dimanche dernier pour restituer la résolution à la base, le CE du parti a été confronté à l’opposition d’une franche importante des participants.

Pour rentre effective la résolution du Comité exécutif du Parti africain pour la justice et la solidarité de soutenir la candidature du président sortant, Ibrahim Boubacar Keita, la conférence régionale de la coordination des sections de Bamako a eu lieu le dimanche 10 juin, au Mémorial Modibo Keita. Initialement prévue pour la participation de toutes les sections de Bamako, les échanges n’ont pas passé en toute camaraderie.

Malgré le semblant de cohésion affichée par le président du comité exécutif, Pr Tiemoko Sangaré, la salle était animée par un climat de tension. Les partisans d’une candidature unique ont clairement indiqué dans la salle de ne pas soutenir la résolution du CE lors de la 3 e conférence extraordinaire du parti.

Indiquant que l’activité s’inscrit dans le cadre de la consolidation des acquis avec le président, Ibrahim Boubacar Keita, le président du parti, Tiemoko Sangaré n’a pu convaincre les militants de la base. « La rencontre se situe dans le cadre des contacts avec les bases pour rendre compte des décisions de la 3e conférence du CE et certainement la mise en œuvre de ses orientations. Des péripéties ont animé notre parti sur sa participation aux élections. Chacun a exprimé son point de vu dans la démocratie. Mais finalement, les choses se sont allés dans le sens de la majorité. Nous avons allons soutenir IBK. Le parti a pris cette décision et elle s’impose à tous les militants. Celui qui fera autres chose cessera d’être militant de l’Adema », a menacé Tiemoko Sangaré.

Malgré ce ton ton menacé, il a été hué par des militants qui ont crié que « Boua Ba Bla. Et l’Adema n’est pas un club de soutien. Aucune décision unilatérale ne s’appliquera sur les militants bons teints du parti. Les abeilles restent un parti de démocratie, mais pas de l’anarchie ».

Presque la moitié des participants  ont quitté la salle avant la fin des discours.

Bréhima Sogoba