Ils sont les visages juvéniles de la contestation «anti-référendum» au Mali

Des associations de jeunes Maliens, des mouvements politiques dirigés par des jeunes, sont au coeur de la plateforme «Touche pas à ma Constitution», opposée comme son nom l’indique, à la révision de la constitution. Ces jeunes, pour le moment sont plus visibles que les responsables politiques et entendent le rester.
La jeunesse malienne est au cœur du débat sur le référendum.
Dans le camp de la plateforme dénommée « Touche pas à ma Constitution », ces jeunes ne veulent pas laisser les premières places aux vieux briscards de la politique locale.
« Nous ne voulons pas des politiques de vent parce que nous avons compris depuis très longtemps qu’ils ont toujours des agendas cachés », explique à RFI Amara Sidibé du mouvement « Trop c’est trop ».
Mohamed Youssouf Bathily, dit « Ras bath », du Collectif pour la Défense de la République très populaire auprès d’une frange de la jeunesse malienne, va plus loin : « Il s’agit démocratiquement de ne plus laisser le monopole des affaires à une élite. La classe politique traditionnelle, à la limite, a échoué et à l’heure du bilan il y a encore beaucoup d’attentes qui restent non satisfaites ».
Parmi les moyens de combat de ces jeunes Maliens qui mobilisent du monde contre le référendum il y a les réseaux sociaux.
« D’ailleurs, l’interruption des réseaux sociaux pendant quelques jours, par on ne sait qui, a permis d’avantage de rassembler les jeunes, nous explique l’un des porte-parole de la plateforme. C’est sur les réseaux que le combat se mène, et surtout, on partage avec les autres les images de ces mouvements-là. Donc c’est à travers les réseaux que les gens sont véritablement engagés… »
Au moins vingt-et-une associations de jeunes font partie de cette plateforme « Touche pas à ma Constitution ».