ILS ONT DIT BOUBOU CISSE, MINISTRE DE L’ECONOMIE ET DES FINANCES « La Loi des Finances 2017 est responsable et rigoureuse « 

« C’est un budget responsable parce que il est basé sur le respect strict des grands équilibres macroéconomiques qui définissent le fonctionnement d’une économie performante. C’est aussi un budget responsable parce qu’il respecte tous les engagements communautaires qu’on a eu à prendre en tant que pays appartenant à des zones communautaires comme l’UEMOA, la Cédéao. En plus il obéit les partenariats qui nous lient à certaines institutions internationales comme le FMI.

La Loi des finances est aussi rigoureuse. C’est un budget arrêté à 2013, 578 milliards de Fcfa en terme de recette et 2270 en terme de dépense. Il dégage un déficit budgétaire de 257 milliards qui représente à peu près 4% du PIB. Donc c’est un budget rigoureux dans le sens qu’il n’y a pas de risque de dérapage budgétaire. Nous sommes dans une dynamique de maitriser des dépenses à ce niveau de déficit budgétaire « .

Honorable Mody N’Diaye, président du groupe parlementaire VRD
« Les préoccupations sécuritaires ne sont pas prises en compte  »

« L’allocation des dépenses est inappropriée car ne prend pas en compte les préoccupations sécuritaires au titre de l’équipement des forces de sécurité. Le budget d’équipement de la sécurité connaît une diminution d’environ 50% sur son niveau de 2016 et le secteur ne dispose pas encore de loi d’orientation, longtemps annoncée et toujours en cours de préparation. Ce retard injustifié est néfaste à la création des conditions sécuritaires pour attirer les investisseurs.

La loi de finances 2017, à l’image de celles qui l’ont précédée se caractérise par une absence totale de vision, à même de profiter de l’après sortie de crise, toujours favorable à des taux de croissance très élevés. Malheureusement encore une fois de plus, la dernière loi de finances de pleine année du présent quinquennat est une occasion ratée. Le gouvernement ne parvient toujours pas à mettre en œuvre une politique budgétaire vigoureuse pour prendre en charge les préoccupations majeures, notamment celles liées aujourd’hui à la sécurité et à l’amélioration de la compétitivité de notre pays « .

Honorable Bakary Diarra, groupe parlementaire Sadi/ADP-Maliba
« Ce budget ouvre la voie à l’impunité et à la délinquance financière »

« Le groupe parlementaire Sadi/ADP-Maliba relève avec amertume que les différentes allocations budgétaires ne répondent pas suffisamment aux aspirations du peuple malien, notamment les questions de sécurité, de soutien aux entreprises en difficulté et la recherche minière.

C’est aussi avec regret que nous constatons l’absence d’une ligne budgétaire claire prenante en compte l’accompagnement des commerçants déguerpis pour leur réinstallation.

Il convient de rappeler la recrudescence des attaques sur l’ensemble du territoire national, d’où la nécessité de renforcer les moyens mis à la disposition de nos forces de défense et de sécurité.
Aussi, il est à rappeler que 15% du budget est alloué au développement rural et non spécifiquement à l’agriculture qui ne reçoit que 08%.

Pire, ce budget qui n’accorde pas une place de choix à la lutte contre la corruption, ouvre la voie à l’impunité et à la délinquance financière avec la pression fiscale annoncée « .
Maliki Diallo