IBK- Sabati 2012 Un mariage pour le pire?

Mais seulement, « pour l’intérêt du Mali», a dit Moussa Boubacar Ba lors d’une conférence de presse qu’il a animée, le 25 février 2015 au Centre El Farouk sis à l’ACI 2000. A s’en tenir à ces propos du Président de Sabati 2012, l’on peut dire que l’amitié de longue date entre le Président IBK et les responsables du mouvement religieux s’est, aujourd’hui, transformée à une collaboration forcée et obligée.

Car si les Maliens ont le choix de critiquer ou pas la gestion chaotique du pays par le Président Ibrahim Boubacar Kéita, les responsables du mouvement de Sabati 2012, eux, se voient, aujourd’hui, priver de ce privilège pour avoir accordé leur soutien au Président lors des élections présidentielles de 2013. Ont-ils regretté leur choix ? Non, ils y sont et ils restent, se sentant moralement obligés de suivre leur candidat malgré la mauvaise gouvernance et le marasme constaté dans la résolution de la crise sécuritaire au nord du pays. Autrement dit, un mariage pour le pire ! Car en deux ans de règne d’IBK, ils n’ont vu aucune issue heureuse. C’est avec ce sentiment de déception et d’humiliation que le Président de Sabati 2012, Moussa Boubacar Ba a animé, le 25 février 2015, une conférence de presse.

Au cours de cet échange avec les journalistes, Moussa Boubacar Ba a réitéré le soutien indéfectible de Sabati 2012 au Président de la République «afin qu’il traduise son programme de gouvernance dans la paix et dans toute la sérénité requise». Car, selon lui, le mouvement Sabati 2012 n’a plus le choix. «Il doit accompagner le Président IBK pour l’intérêt du Mali», a-t-il précisé. «Nous l’accompagnerons jusqu’à la fin de son mandat mais avec les toutes les vérités qu’il faut», enchaîne l’honorable Doula Thiam.

Convaincu qu’on ne peut gagner la paix avec les armes, Moussa Boubacar Ba, a invité le Président de la République à associer toutes les compétences, expériences et expertises nationales dans la résolution définitive de la crise du nord afin d’éviter les erreurs du passé.

Youssouf Z KEITA

Source: Le 22 Septembre