GREVE DE 72 HEURES A LA DOUANE

Les raisons d’une non-participation de la Section syndicale

Le syndicat national des travailleurs des douanes (SNTD) a déposé un préavis de grève sur la table du ministre du Travail, de la Fonction Publique et du Dialogue social. Dans une lettre, où il exige la démission du Directeur général des Douanes, la SNTD a décidé, si ses doléances ne sont pas satisfaites, d’observer une grève générale de 72 Heures, soit trois (03) jours allant du 25, 26 au 27 avril 2023 à partir de 00 heure. A la veille, le lundi, 24 avril 2023, la section nationale de la douane (syndicat majoritaire de la corporation) a organisé à la Bourse du Travail, une conférence de presse pour dire non à grève. « La douane ne va pas en grève. Elle n’ira pas en grève en période de turbulence de notre pays. Un bon patriote ne peut pas lâcher son pays. Nous devons faire des sacrifices pour atteindre les objectifs de la douane ».
La conférence de presse était animée par le secrétaire général adjoint de la section nationale de la Douane, Youssouf Daga Maïga, en présence de plusieurs membres syndicaux. Face à la presse, la Section syndicale majoritaire de la douane déclare qu’elle ne se reconnaît pas dans le préavis de grève déposé par certains de leurs camarades. Aussi, prévient-elle, « le préavis en question n’aura aucun effet sur le bon fonctionnement des structures de la douane ». Et d’ajouter : « La douane ne va pas en grève. Elle n’ira pas en grève en période de turbulence de notre pays. Un bon patriote ne peut pas lâcher son pays. Nous devons faire des sacrifices pour atteindre les objectifs de la douane ». Concernant les revendications du camp adverse qui portent sur plusieurs points, notamment « la modification du décret N°0117 PT-RM du 31 mars 2013 par le décret N°0163 PT-RM du 16 Mars 2023 ; la démission du Directeur Général des Douanes pour incapacité dans la gestion du personnel », le secrétaire général adjoint de la Section majoritaire a rejeté en bloc les arguments avancés par leurs camarades. Selon lui, le décret en question s’inscrit dans le cadre de la modernisation des douanes et répond aux normes internationales. Le conférencier a profité de l’occasion pour mettre l’accent sur les actions menées par la direction générale pour mettre le personnel des douanes dans des meilleures conditions. « Le DG n’a commis aucune faute. Demander son départ, cela n’a pas de sens. Le prétexte est fallacieux. Ils ont demandé des places que le DG n’a pas acceptées. C’est une question de querelle de poste. Il n’y a aucun problème aujourd’hui à la Douane. Le DG réalise les recettes demandées », s’est félicité M. Maïga. Le secrétaire général adjoint va loin en qualifiant l’autre camp « d’outil de chantage ». « Ils sont seulement au nombre de 9 personnes. Ce syndicat ne respecte aucun critère. On parle de liberté syndicale quand il y a des syndicats. Il n’y a qu’une section syndicale au niveau des douanes. On ne nomme pas chez nous, mais c’est la base qui te fait confiance », renchérit-il.
En tout cas, soutient le secrétaire général adjoint de la section syndicale, « leur mot d’ordre n’aura aucun effet sur le fonctionnement des douanes, car ils n’ont pas de militants ». Et de révéler : « Aux dernières nouvelles, ils auraient retiré leur préavis de grève. Nous saluons cette décision qui va dans le cadre de l’apaisement. Notre porte reste toujours là ouverte ».
F. A

Source : Plume Libre