Gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga : certains anciens alliés d’IBK ont refusé d’y participer

En nommant le 29 décembre 2017, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta a sans doute opter de mettre en place un gouvernement de campagne. Annoncé par ses proches de rêver pour un second mandat, tout porte à croire aujourd’hui, qu’il a fini par les écouter au moment bon nombre des électeurs maliens souhaitent le voir abandonner le pouvoir en 2018. La nomination de Soumeylou Boubèye Maïga comme Premier ministre sonne comme le coup d’envoi de sa politique de récupération de ses anciens alliés en prélude de l’élection présidentielle. Toutefois, la question que l’on pose est savoir si mal n’est pas déjà fait. Pour preuve, certains de ses alliés sûrs lors de l’élection passée ont décliné sa proposition de participer au Gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga. Le divorce est-il désormais définitif entre IBK et certains de ses alliés ? Qu’est-ce qui se cache derrière ce réfus de ses anciens alliés ?

En tout cas, dans un tweet qui a vite fait le tour des réseaux sociaux, Me. Moutaga Tall, a décliné l’offre de participer à un gouvernement. Ce qui souligne qu’à peine nommé, le nouveau Premier ministre fait face à ses premiers défis politiques : celui de rassembler les anciens alliés du président de la République avant l’élection présidentielle de 2018. Pourtant, le parti CNID dont Tall est le patron est un allié de longue date d’IBK.

Emboitant le pas au CNID, le PDES, un parti formé par des proches de l’ancien président ATT, a également décidé en conseil de ne pas s’associer au gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga. Cela n’est pas surprenant, ce parti ayant fait le choix clair d’être dans l’opposition. Ces forces vives ne veulent pas rejoindre un régime en plein naufrage en cette veille des élections où elles pourraient positionner leurs propres candidats.

C’est donc dire que le nouveau Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga aura du pain sur la planche pour concrétiser sa mission de composer avec toutes les forces vives du pays avant la présidentielle de 2018. Le défi est énorme et le presse.

Youssouf Z KEITA

www.diasporaction.fr