GESTION DES AFFAIRES PUBLIQUES Les détracteurs d’IBK haussent le ton

Ils sont issus de la classe politique et de la société civile à sortir bruyamment, la semaine dernière,  pour dénoncer la gestion actuelle   du pouvoir qualifiée de « catastrophique ». Ils réclament le départ d’IBK du pouvoir et comptent l’exiger lors d’une marche ce vendredi 5 juin à Bamako.

Une occasion   pour les conférenciers d’annoncer la tenue prochaine d’une  mobilisation massive  dans la capitale afin d’exiger « la démission du président de la République et de son gouvernement ».   Et Cette  conférence de presse,  tenue le 30 mai dernier  au siège de la CMAS, était entre autres animée par Issa Kaou Djim de la coordination  des mouvements, associations et sympathisants  de l’imam Mahamoud Dicko (CMAS), Choguel Kokala Maiga du front pour la sauvegarde et la démocratie(FSD) et l’ancien ministre de la Culture, Cheick Oumar Sissoko du mouvement Espoir Mali Koura(EMK).  Tous ont prié pour la libération du chef de file  de l’opposition, Soumaila Cissé, enlevé depuis plus de deux mois, alors qu’il était en campagne dans le cercle de Niafunké.

Dans une déclaration rendue publique, les conférenciers  ont  protesté contre  « les atteintes  à la souveraineté et à l’intégrité territoriale, l’abandon à la fois de l’armée malienne et celui des secteurs clés de l’activité  socio-économique du  pays ».  Et de mettre l’accent sur  la nécessité  d’un sursaut national de changement de mentalité. Et ces opposants d’appeler à « travailler  à  l’avènement d’une nouvelle  éthique dans la gestion des affaires publiques et dans  la gouvernance  des entreprises privées et combattre  farouchement  la corruption  et la  mal gouvernance ».

Ils estiment qu’il est impératif de favoriser l’érection d’un jeu politique sain et crédible  soumis à une  veille  citoyenne forte exercée par une société civile plus légitime. Ce sera, selon eux, à travers notamment , l’accès au  l’exercice du pouvoir politique,   la séparation  effective  des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire,  la participation des citoyens au processus démocratique et à la  gestion des affaires  publiques  par l’exercice d’un contrôle citoyen, la transparence dans la gestion des affaires publiques, la condamnation  et la  répression des actes  de corruption.

Avant d’annoncer la tenue d’une marche pacifique, dont le but inavoué est de susciter une déstabilisation du pays.

Yacouba COULIBALY