GESTION DE LA CRISE SECURITAIRE

n des régions nord de notre pays par « les djihadistes et narco trafiquants, la situation sécuritaire reste toujours très préoccupante. Nos forces de défense et de sécurité font l’objet d’attaques de ces forces obscures dont l’objectif est sans aucun doute, d’anéantir les énormes efforts consentis par nos autorités et leurs partenaires pour la sécurisation des paisibles citoyens et la relance économique.

Face à cette situation, le Président de la République vient de décider, au cours d’un conseil de sécurité, d’un nouveau maillage sécuritaire du pays. Les postes de défense seront renforcés, Nampala transformé en camp militaire avec plus de 600 soldats et le matériel nécessaire pour boucler cette zone et mener des opérations de ratissage dans les forêts environnantes, mis à leur disposition. Cette décision prouve à suffisance que le gouvernement est plus que jamais décidé à assurer la paix et la quiétude dans le pays, condition sine quanone de toute relance économique.

Mais, il faut plus, pour atteindre ces objectifs. Nos forces armées sont confrontées à une guerre que les spécialistes appellent « Guerre asymétrique ». L’ennemi est presque toujours tapi au sein de la population et aucun affrontement frontal n’est possible. Ce sont toujours des attaques surprises, des mines et autres engins pour faire des victimes sans combat.
Il est temps, que les populations acceptent jouer leur rôle d’agent de renseignement des forces de défense sur l’ensemble de notre territoire national. Notre survie en dépend. Il faut que chacun, où qu’il se trouve, malgré les menaces qui peuvent être proférées par ces « djihadistes », se considère au service de la nation toute entière. Des armées plus nanties que la nôtre ont peiné pendant des années sans pouvoir mettre fin à des situations semblables, c’est le cas du Nigéria. Il est donc injuste de mettre en cause le patriotisme et la bravoure de ces jeunes qui ont décidé de se battre pour notre quiétude au prix de leur vie. Nos soldats sont des patriotes, mais ils ont cependant besoin de nous.
Tous les partis politiques, sans exception doivent s’associer aux autorités pour sensibiliser les populations. Quand la case commune brûle, on ne regarde passivement pas le chef de village et ses conseillers, Chacun dans le village apporte sa calebasse d’eau. Les communiqués pour critiquer les autorités et présenter ses condoléances, ne nous mène nulle part. S’il est vrai que l’objectif de toute opposition est la conquête du pouvoir, on doit veiller à l’intégrité territoriale de son pays. Chacun doit se dire que si le Mali s’installe dans cette situation d’insécurité de façon durable, il serait illusoire de vouloir convaincre les populations avec des promesses de bien être et de développement qui n’ont de fondement que notre volonté d’accéder au pouvoir.
I.B.K est déjà à Koulouba et cela pendant au moins cinq ans. Pourquoi ne pas contribuer à sa réussite sur le plan sécuritaire si nous voulons un Mali de paix pour les générations futures. Personne ne profitera de l’échec des autorités dans ce combat. La jeunesse en général et celles des partis politiques en particulier doit se mobiliser en mettant de côté, la coloration politique pour sensibiliser nos populations. Ils doivent se dire qu’aucun dirigeant de parti politique ne peut rejeter la responsabilité de notre situation sur les autres. A un moment ou un autre, ils ont tous participé à la gestion de ce pays. Ils sont donc tous comptables de cette crise qui n’est pas née en un seul jour. Le Mali ne sera que ce que la jeunesse veut qu’il soit. Les conférences de presse et les marches n’ont d’échos que dans nos villes, mobilisons nous dans nos villages et hameaux, dans les champs et les pâturages de toutes les zones infestées de « djihadistes » pour renseigner nos troupes. Jeter un coup d’œil sur les populations des camps de refugiés des autres zones en conflit, vous ne verrez aucun leaders politiques, ils sont ailleurs et leur condition de vie reste le même quelque soit le pays. Notre hymne national nous incite à la mobilisation, une mobilisation qui est plus jamais d’actualité. Le Mali a besoin de tous ses fils et ne pas répondre à cet appel lancé par nos aînés sera purement suicidaire.
Par I. OUEDRAOGO