G5 SAHEL

Bamako engage l’élaboration d’une stratégie sécuritaire commune
Une rencontre de deux jours a pris fin vendredi soir à Bamako sur la sécurisation des frontières des pays du G5-sahel. Sous l’égide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) le G5 Sahel a réfléchi à la mise en place des dispositifs communs pour mieux gérer les zones de frontières.
La sécurité et la lutte antiterroriste sur les zones frontalières sont les préoccupations majeures des pays du Sahel, où sévissent Ançardine, Aqmi, Al-Mourabitoune et leurs alliés.
Pour lutter contre ces groupes terroristes, les pays du Sahel travaillent déjà à l’élaboration de dispositifs militaires coordonnés sur leurs frontières. Mais pour le directeur du bureau Afrique du PNUD, Abdoulaye Mar Dieye, la réponse ne doit pas être uniquement militaire.
Toujours selon lui, « Il y a la sécurisation physique, comme avec les forces de sécurité et les armées, mais la grande sécurisation, c’est le développement économique. »
Selon le ministre des affaires étrangères, pour le Mali, la préoccupation sécuritaire aux frontières est la première, mais pas la seule. « La question des frontières est une question d’actualité », ajoute Abdoulaye Diop.
En début mars, les ministres de la défense des pays du G5 Sahel ont décidé de fédérer leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont entrepris plusieurs projets dont la mise en place prochaine d’un organisme de protection sécuritaire dénommé le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce. Ce centre fera office de direction régionale des renseignements généraux. Le financement de ce projet qui devrait être assuré par l’Union européenne est estimé à 7 millions d’euros.
Les pays du G5 Sahel ont engagé la réflexion pour élaborer des pistes communes pour sécuriser et valoriser leurs espaces frontaliers durant ces deux jours de travaux.