FUITE EN AVANT OU MEPRIS VIS-A-VIS DE LA JUSTICE ? Maro Coulibaly fait renvoyer le procès pour rendez-vous médical

Maro Coulibaly politicien yelemani

 

Si officiellement l’avocat des victimes, Me Boubacar Soumaré, a avancé un rendez-vous médical, les éleveurs ont qualifié l’acte de mépris vis-à-vis des juridictions de Yélimané. « Le rendez-vous médical sur lequel Maro s’appuie devrait être accompagné d’une attestation », a protesté Massiré Kouta Coulibaly.

Placée sous mandat de dépôt en août dernier, pour recel d’un taurillon, la dame Maro Coulibaly devait comparaître ce mardi 6 octobre devant le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Yélimané. Un procès jugé historique pour les éleveurs puisqu’une centaine d’entre eux venus de Tambakara avaient pris d’assaut les locaux du palais de justice de la ville. Il s’agissait pour AET de constituer un « front uni » afin de faire une démonstration de force face aux vols de bœufs qui sont une bombe à retardement dans cette commune frontalière avec la Mauritanie.

Malgré les tentatives de sabotages des instruits au compte de Maro, la mobilisation était à la hauteur des attentes, mais les nombreux éleveurs venus témoigner les coups foirés de la dame dans le cercle de Yélimané sont restés sur leur faim.

Les délégués de l’association sont restés sur les lieux plusieurs heures sans une information précise venant du conseil juridique de Maro Coulibaly, avant que leur avocat, Me Boubacar Soumaré, ne calme les tensions. Comme raison officielle, Me Soumaré a avancé les soins. Par conséquent, dira-t-il, le tribunal a renvoyé l’affaire au 3 novembre prochain pour permettre à Maro de se préparer afin d’être traité conformément à la loi.
L’information a suscité un mouvement de colère chez les éleveurs, dans la cour du tribunal. Les victimes dénoncent un mépris de la justice par Maro. Selon les éleveurs, une consultation de soins se prépare et les protagonistes doivent être informés à temps.

Pour Massiré Kouta Coulibaly, le rendez-vous médical sur lequel Maro s’appuie devait être accompagné d’une attestation médicale par sa défense. Les paysans se sont indignés du report et ont demandé à la justice le respect de la Loi fondamentale du pays, qui indique que tous les citoyens sont égaux devant la loi.
Nous y reviendrons !

Bréhima Sogoba

Source: L’Indicateur Du Renouveau 08/10/2015