FRONT SOCIAL : L’Aepam déclenche une grève de 72 h

L’Association des écoles privées agréés du Mali (Aepam) est en grève de 72 h depuis hier mardi 7 mars 2017 pour réclamer l’augmentation des demi-bourses et les frais scolaires alloués par l’Etat.

La grève de l’Aepam fait suite à l’avertissement de ses leaders le mercredi 19 octobre 2017 à la Maison de la presse. Ils avaient exprimé toute leur préoccupation par rapport aux conclusions de la commission nationale d’orientation des élèves admis au diplôme d’études fondamentales (DEF) et les conditions difficiles auxquelles les écoles privées font face notamment la faible orientation des élèves vers le secteur, le non-paiement des frais scolaires et de la demi-bourse.
Cette fois-ci le motif n’est pas lié au non-paiement des frais scolaires, explique un leader, mais l’Aepam demande l’augmentation de la demi-bourse et les frais scolaires octroyés aux écoles privées. « Avec nos faibles effectifs, nous n’arrivons plus à faire face à nos dépenses, notamment le paiement des enseignants, les impôts, entre autres. Nous exigeons une augmentation des frais indiqués pour un meilleur accompagnement de l’Etat, ainsi que la reprise du cadre de concertation », ajoute-t-il. En plus, l’Association invite l’Etat à revoir leurs conditions fiscales devenues de nos jours plus préoccupantes.
L’Aepam dénonce une arnaque en son encontre, puisque, selon notre interlocuteur, on présente aux institutions que la demi-bourse et les frais scolaires se chiffrent entre 180 000 et 200 000 F CFA. Et pourtant, il n’est versé auprès des écoles qu’une somme d’environ 115 000 par élève. Il demande la réparation de cette injustice de la part de l’Etat en procédant au versement total des sommes déclarés auprès des institutions.
Selon lui, les écoles privées jouent un rôle important dans le développement économique et social du pays. « Si rien n’est fait pour soutenir les écoles, cela n’engendrera que l’augmentation du chômage dans le pays, un autre problème parmi autant déjà que l’Etat fait face », indique-t-il.
Cette année scolaire, seuls quelque 900 établissements privés ont reçu les élèves sur plus de 1500 déclarés éligibles. Il faut noter que les écoles privées accueillent près de 65 % de l’effectif des élèves au Mali.

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ARCANES POLITIQUES : une délégation du RPM chez le PSDA
Tous de la mouvance présidentielle, les partis RPM et PSDA se rencontrent et partagent la même vision : l’accompagnement des actions du chef de l’Etat.
Dans le cadre de ses visites de courtoisie à l’endroit des partis amis, une forte délégation du Rassemblement pour le Mali (RPM) conduite par le 9e vice-président du parti, Moriba Kéita, s’est rendue au siège du Parti social-démocrate africain (PSDA) à Quinzambougou, le vendredi 3 mars 2017 aux environs de 17 heures.
La rencontre s’est déroulée sous le patronage du président du PSDA, Ismaël Sacko, lequel avait à ses côtés quelques membres du bureau politique national du parti notamment la première vice-présidente, Assétou Sangaré Robichaud.
Les visiteurs du jour ont expliqué le sens de leur acte par la volonté d’approfondir les relations bilatérales entre les deux formations politiques, tous membres de la Convention de la majorité présidentielle (CMP).
Et pour ce faire, une commission ad hoc a été créée pour dégager un meilleur cadre de collaboration entre les deux formations politiques qui, il faut le rappeler, ont en partage plusieurs objectifs. Outre le fait qu’elles appartiennent à l’internationale socialiste, le RPM et le PSDA sont deux partis politiques dont les chemins se sont croisés autour de la candidature d’Ibrahim Boubacar Kéita en 2013. Ceux qui se ressemblent, s’assemblent, dit-on. Et c’est ensemble qu’ils ont œuvré à élire IBK à la magistrature suprême.
Mais le PSDA, à en croire sa première vice-présidente, souhaite de son allié plus d’implication dans le partage du fardeau que constitue la gestion des affaires publiques. Et en la matière, les défis à relever ensemble ne manquent pas : la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, la conférence nationale d’entente, les échéances électorales en perspective etc.
En tout cas, cette rencontre aura été salutaire puisque chacun a pu dire ce qu’il pense de l’autre, et ce qu’il faut faire pour raffermir les relations. Peut-être là les fondements d’une nouvelle époque.
A.M.C