Finale de la coupe du Mali 60ème édition:  A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.

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Voilà à quoi s’apparente la victoire du Stade malien de Bamako lors de la 60ème édition de la finale de la coupe du Mali jouée le dimanche 27 Juin 2021 au stade Modibo Keita.

Le Stade malien a été une grande équipe, le stade malien est une grande équipe qui a eu et qui a encore des joueurs très talentueux.

Quand une grande équipe comme le stade malien gagne, il faut  que la quasi-totalité des spectateurs  soit convaincue que cette victoire est due à la valeur intrinsèque des joueurs, au management de l’entraineur.

Mais, lorsque, un arbitre offre cette victoire au stade malien comme sur un plateau d’argent, cela n’honore ni le stade malien, ni les arbitres, ni le football malien.

Il y a des victoires qui  n’honorent pas et où le vainqueur lui-même  ne peut pavoiser parce qu’il y a là de l’amertume.

A vrai dire, sans pour autant lancer la pierre à l’arbitre du jour, il faut tout de même reconnaitre qu’il a fait preuve de partialité notoire en présence même des plus hautes autorités du pays.

On ne lui conteste pas son pouvoir discrétionnaire mais, il s’en est mal servi.

Et, c’est là le hic, Un arbitre, un vrai arbitre est un vrai psychologue qui sait quelle est la décision la plus juste à prendre pour être le moins contesté.

Hélas, cet arbitre  s’est laissé entrainer par la partialité en offrant deux penalties gracieux au stade malien pour lui permettre d’égaliser et remporter la victoire.

Les vrais observateurs de l’arbitrage au terrain ou devant leur poste téléviseur savent que même avant ces deux penalties, le jugement de l’arbitre était  déséquilibré tout au long du déroulement de la partie.

Il fallait attendre et voir ce qui devait arriver.

Et cela est arrivé  lorsque l’arbitre central de la partie a montré son vrai visage pendant la seconde mi-temps en proclamant par sa tricherie le stade malien vainqueur.

Est-ce que la fédération malienne de football du moins  la commission centrale des arbitres des arbitres ayant à sa tête l’expérimenté Sidi Bekaye Magassa n’est- elle pas en faute ?

  Elle l’est parce le  Binga FC à travers une  correspondance adressée  à cette commission  avait récusé cet arbitre pour sa trop grande proximité avec le stade malien ?

Donc, la fédération et la commission centrale des arbitres  partagent le comportement suspect de cet  arbitre.

C’est regrettable.

Le mauvais arbitrage a endeuillé la finale et c’est très triste pour le football malien, pour l’arbitrage malien surtout qu’il y avait là des invités de marque venus d’autres pays.

  D’ailleurs les joueurs  de FC Binga ont prouvé leur frustration à travers leur capitaine lorsque celui-ci dans son interview en bamanankan a dit ceci : « cet arbitre a gâté notre avenir ».

L’honneur donc du football malien et de l’arbitrage malien nécessite donc que cet arbitre soit sanctionné et si cela n’est pas, c’est qu’il y a des complices.

Qu’on le sache bien, ce n’est pas l’arbitrage malien qui est en faute parce que nombreux sont nos arbitres valeureux qui ont porté et qui portent haut le drapeau malien. Qu’on le sache bien encore, ce n’est le stade malien qui est en faute .

Ç’aurait  été le Djoliba, le Réal ou  toute autre équipe supposée grande, la même appréciation aurait été faite.

Le jour où une grande équipe doit être battue, qu’elle le soit même si par la plus petite équipe  du Mali.

C’est là aussi la beauté  du football. L’homme en noir doit-être impartial et c’est là, sa grandeur.          

ABDOULAYE YERELE

Source: Journal Ségou