Exit Boris Johnson, la succession est lancée

Le Premier ministre britannique a annoncé jeudi sa démission de la tête du parti au pouvoir. Son successeur devrait diriger le pays jusqu’aux prochaines législatives.

Le Premier ministre Boris Johnson a officiellement ouvert la voie jeudi (07.07.22) à l’élection de son successeur à la présidence du parti au pouvoir. Le chef du parti conservateur a annoncé sa démission en début d’après-midi alors qu’il est empêtré dans plusieurs scandales ayant conduit au départ de plusieurs de ses collaborateurs et ministres. Et parmi eux, certains se verraient bien président du parti.

Certains comme l’ex-ministre des Finances Rishi Sunak, démissionnaire mardi dernier. Ce quadragénaire dont les grands-parents ont quitté l’Inde pour le Royaume-Uni dans les années 60 est un défenseur du Brexit.

Autre successeur probable à la tête des Tories, Liz Truss, 46 ans, elle serait populaire auprès de la base du parti, qui apprécierait aussi sa ligne dure sur l’invasion de l’Ukraine. Elle avait voté en faveur du maintien de son pays dans l’UE avant de dire oui au Brexit. Depuis Bali en Indonésie, Liz Truss a appelé au calme et à l’unité avant la désignation d’un nouveau chef de parti.

Ben Wallace en tête des sondages
Ce nouveau leader conservateur, on aurait dû commencer par-lui, pourrait bien être aussi Ben Wallace, 52 ans. Ministre de la Défense depuis 2019, il serait favori selon un sondage YouGov publié ce jeudi.

Boris Johnson fait une déclaration annonçant sa démission de la tête du parti au pouvoir
Le Premier ministre britannique a annoncé jeudi sa démission de la tête du parti au pouvoir. Son successeur devrait diriger le pays jusqu’aux prochaines législatives.
Le Premier ministre Boris Johnson a officiellement ouvert la voie jeudi (07.07.22) à l’élection de son successeur à la présidence du parti au pouvoir. Le chef du parti conservateur a annoncé sa démission en début d’après-midi alors qu’il est empêtré dans plusieurs scandales ayant conduit au départ de plusieurs de ses collaborateurs et ministres. Et parmi eux, certains se verraient bien président du parti.

Certains comme l’ex-ministre des Finances Rishi Sunak, démissionnaire mardi dernier. Ce quadragénaire dont les grands-parents ont quitté l’Inde pour le Royaume-Uni dans les années 60 est un défenseur du Brexit.

Autre successeur probable à la tête des Tories, Liz Truss, 46 ans, elle serait populaire auprès de la base du parti, qui apprécierait aussi sa ligne dure sur l’invasion de l’Ukraine. Elle avait voté en faveur du maintien de son pays dans l’UE avant de dire oui au Brexit. Depuis Bali en Indonésie, Liz Truss a appelé au calme et à l’unité avant la désignation d’un nouveau chef de parti.

Ben Wallace en tête des sondages
Ce nouveau leader conservateur, on aurait dû commencer par-lui, pourrait bien être aussi Ben Wallace, 52 ans. Ministre de la Défense depuis 2019, il serait favori selon un sondage YouGov publié ce jeudi.

UK Politiker Ben Wallace
Le ministre de la Défense Ben Wallace s’exprimant à une rencontre du parti conservateur à Manchester en octobre dernier
Toujours selon ce sondage, Penny Mordaunt serait une prétendante sérieuse à la tête du parti, après Ben Wallace. A 49 ans, la secrétaire d’Etat au Commerce extérieur était une figure de la campagne en faveur du Brexit en 2016.

Tout ce beau monde doit cependant encore patienter avant de prendre la tête du parti et devenir ensuite Premier ministre du pays. Dans sa déclaration ce jeudi, Boris Johnson a indiqué que le choix du nouveau leader du parti conservateur devrait commencer maintenant. Le calendrier de l’élection sera annoncé la semaine prochaine, a ajouté le leader démissionnaire du parti, Boris Johnson qui a désigné une équipe chargée de conduire les affaires courantes avant la désignation du nouveau leader.

Réactions à Londres et à l’extérieur

La présidence ukrainienne a remercié le Premier ministre britannique pour son soutien dans les « moments les plus difficiles » de l’invasion russe. La Commission européenne a, de son côté, fait savoir que le prochain départ de Boris Johnson ne change pas la détermination de l’UE à « chercher des solutions » au différend autour des dispositions douanières post-Brexit en Irlande du Nord.

Le chef de l’opposition se montre plutôt insatisfait, souhaitant en filigrane des élections générales anticipées.

« Nous n’avons pas besoin d’un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d’un vrai changement de gouvernement », a expliqué Keir Starmer, menaçant d’organiser un vote de défiance au Parlement si Boris Johnson restait au pouvoir.

Le Premier ministre a cependant indiqué qu’il resterait en poste jusqu’à la désignation de son successeur. Estimant toutefois ce jeudi que personne n’est indispensable.

Empêtré dans une succession de scandales, Boris Johnson a été lâché par une soixantaine de ses collaborateurs. Il est le quatrième dirigeant conservateur à être lâché par son parti. Avant lui, deux figures importantes notamment avaient fait face à la défiance des députés conservateurs : Theresa May en 2019 et une certaine Margaret Thatcher : elle est partie en larmes en novembre 1990.

Reliou Koubakin, Avec agences
Source: dw.com