ÉVASION DE MOHAMED ALI WASSOUDÈNE ET DES SIENS: L’inconséquence d’IBK à l’origine du drame

Arrêté courant 2011 par une unité spéciale de la Sécurité d’Etat, le djihadiste a tenté de dégoupiller une grenade lors de son interpellation. Fort heureusement, les éléments de l’unité commandée par le Colonel Malamine Konaré (le fils de l’ancien Président Alpha Oumar Konaré) ont agi promptement. Il n’en fallait pas plus pour jauger la dangerosité de l’individu.

Il fut conduit dans les locaux de la Sécurité d’Etat, un endroit pour le moins sécurisé et offrant très peu, ou pas du tout, d’opportunités de fuite. Tout allait donc très bien jusque-là. Le prisonnier était en lieu sûr et les interrogatoires ont permis de lui soutirer assez de renseignements et d’informations.

Mais contre toute attente, ce service spécialisé reçut l’ordre de la Présidence de la République de transférer le détenu à la Maison Centrale d’Arrêt. La S.E reçut le message avec beaucoup de réserves. Et pour cause : l’on n’ignorait nullement les capacités de nuisance du détenu. Et l’on savait en outre que la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako-Coura ne représentait pas le cadre approprié pour garder un tel individu. Peut-être que le président de la République ignorait tout cela. Il fut donc informé des véritables risques et enjeux. Mais il persista. Ceux de la S.E insistèrent. Peine perdue ! Après tout, il s’agissait d’un ordre et il doit être exécuté. Le prisonnier fut donc transféré à la Maison Centrale d’Arrêt.

Mais qu’est-ce qui pouvait bien justifier autant d’intérêts du président de la République à propos d’un terroriste ? Les raisons sont bien connues. C’est sur la demande, voire sous la pression  des organisations de défense des droits de l’Homme qu’IBK a exigé et obtenu de ses services, le transfert du prisonnier à la M.C.A. Bien entendu, le président de la République s’est fait avoir à travers les déclarations relatives à des supposés actes de tortures que le prisonnier subissait au niveau de la S.E. Ce qui n’était, évidemment, pas exact. C’est, en tout cas, la preuve qu’IBK n’a pas confiance en ses propres services.

En définitive, la responsabilité du président de la République Ibrahim Boubacar Keïta est bien engagée dans l’évasion du dangereux terroriste Mohamed Ali Wassoudène. Et son inconséquence expose aujourd’hui toute la population malienne étant entendu que le fugitif s’avère un candidat aux attentats suicides. Et il n’est pas seul. Ou peut-être, dira-t-on qu’on ne sait pas qui a donné l’ordre de le transférer à la prison centrale puisque cette fuite en avant est érigée en mode de gestion depuis l’affairede Kidal le 21 mai dernier.

Batomah Sissoko

lesphynxmali.com 2014-06-21 17:55:29