EN UN MOT Série macabre

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L’année 2017 commence vraiment très mal. En l’espace de 20 jours, au moins 103 membres de groupes armés et des FAMa ont été tués. Le mercredi 18 janvier, au camp de regroupement des groupes armés signataires de l’accord de paix à Gao, il y a eu plus de 77 morts et 120 blessés. Le week-end dernier, plus de 20 personnes, dont quatorze combattants du Gatia, ont été tués dans une attaque à Tin-Essako. Dimanche, trois militaires ont sauté sur une mine à 35 km de Gossi en direction de Gao.

Ce bilan macabre prolonge l’année 2016, particulièrement violente. Selon la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, au moins 385 attaques ont été enregistrées en 2016, dans lesquelles 332 personnes ont péri, dont 207 civils dans le Nord et le Centre du Mali.

Le temps de l’émotion passée, les autorités, par-delà les oraisons funèbres élogieuses, sont interpellées parce qu’on a tout l’impression qu’elles n’apprennent pas de leurs erreurs face à des terroristes qui ne sont pas pourtant plus futés que nos experts et stratèges militaires.

L’utilisation par exemple des mêmes types de véhicules aussi bien par l’armée que par des particuliers dans le contexte qui prévaut s’avère suicidaire. Il s’agira aussi d’intensifier les opérations de déminage et surtout d’affiner le renseignement pour enrayer, du moins réduire la portée des tueries.
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