EN UN MOT Isaak « La Gaffe » et la presse

dramane aliou Dak

« Nous assistons quotidiennement dans la presse écrite et audiovisuelle, surtout celle dite libre ou privée, à des atteintes graves à l’honneur, à la dignité et à la réputation des personnalités publiques et privées, à des incitations à la violence ou même à la haine. Des excès qui sont totalement en déphasage avec le rôle que ces organes doivent jouer dans une société démocratique. Nous décrions donc haut et fort ces dérives médiatiques du monde de la presse ». Ainsi parlait le président de l’Assemblée nationale, lundi soir.

Comme volée de bois vert contre les médias, on ne pouvait pas trouver mieux. Monsieur Sidibé aurait même pu tirer gloriole de cette diatribe contre les journalistes si on était tous étrangers dans ce pays, mais il a tout faux. Et pour parler comme les Ivoiriens, il a tiré à terre.

Sinon c’est quoi l’éthique et la déontologie pour l’élu en chef de la nation qui a osé déjà traiter ses pairs de « simples députés », en leur demandant de coller la paix à un ministre interpellé ? C’est quoi l’éthique et la déontologie pour un président de l’Assemblée nationale qui cohabite allègrement avec des députés présumés voleurs, violeurs, étrangleurs, spéculateurs fonciers ?
Qui avait traité le député Mamadou Hawa Gassama de « soulard » quand celui-ci avait eu maille à partir avec le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Me Mohamed Ali Bathily ?

Isaak « La Gaffe » devait commencer par nettoyer ses propres écuries. Mais, comme on le voit clairement, l’éthique et la déontologie ne sont pas forcément du côté où on les croit.

DAK
Source: L’Indicateur Du Renouveau