EN UN MOT Antiterrorisme à double vitesse

La lutte contre le terrorisme dans laquelle est engagée l‘opération Barkhane laisse un goût d’inachevé avec les récents événements à la frontière Mali-Burkina. Les soldats de Barkhane qui opèrent dans le Sahel n’ont apparemment pas le même engagement dans la lutte contre le terrorisme.

Les terroristes de la bande d’Iyad Ag Ghaly attaquent l’armée malienne et les forces onusiennes et françaises, la riposte n’aboutit à un grand résultat. Cependant, depuis l’annonce de la présence d’un groupe terroriste dirigé par un certain Malam Ibrahim Dicko qui sème la terreur entre le Burkina et le Mali, la lutte a changé de visage.

Le constat flagrant est que les traques et exploits de Barkhane contre ce groupe dont les combattants se recrutent dans le milieu nomade burkinabé et malien sont vantés en boucle par les médias français.
Pendant que les soldats français sont motivés sur ce terrain à la frontière des deux pays, dans la forêt du Wagadou, le terroriste allié du démoniaque Iyad Ag Ghali, déserteur de l’armée malienne,

Ba Moussa Diarra, installe une base et commet des forfaits. Ni les forces onusiennes, ni Barkhane n’ont tenté aucune action de sa neutralisation. Ce qui fait dire à une partie de l’opinion qu’il y a bel et bien une lutte antiterroriste à géométrie variable : on traque les terroristes issus d’une communauté, on ignore ceux d’une autre.
DAK