En Ligue des champions, un Paris-Saint-Germain toujours inqualifiable

PSG's Kylian Mbappe, right, and teammate Marco Verratti react to their loss in the Champions League, round of 16, second leg soccer match between Real Madrid and Paris Saint-Germain at the Santiago Bernabeu stadium in Madrid, Spain, Wednesday, March 9, 2022. (AP Photo/Manu Fernandez)

Longtemps dominateurs, les Parisiens ont craqué en vingt minutes face au Real Madrid. Cette élimination en huitièmes de finale (1-3) risque de faire beaucoup parler, comme l’attitude du président du club Nasser Al-Khelaïfi après la rencontre.

Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait. Les joueurs du Paris-Saint-Germain ont encore repoussé la légende d’un club spécialiste reconnu du sabordage. Touché et bien coulé. Après le FC Barcelone et Manchester United, la proverbiale générosité parisienne profite cette fois au Real Madrid, longtemps dépassé, surclassé et presque résigné par la supériorité des partenaires de Kylian Mbappé.

Mais c’était avant le trou d’air de l’heure de jeu. Dix-huit minutes pour tout gâcher, dix-huit minutes pour un incroyable triplé de Karim Benzema (61e, 76e et 78e), dix-huit minutes pour quitter la Ligue des champions dès les huitièmes de finale après cette défaite 3-1 dans le stade Santiago-Bernabeu, terminus des ambitions du PSG ce mercredi 9 mars.

A ce niveau de stupéfaction, le résultat balaye tout. La victoire avec la manière à l’aller (1-0), aussi bien que cette première mi-temps parfaite ridiculisant par moments le Real, triste matamore vendant l’enfer aux Parisiens ces derniers jours, mais qui n’avait qu’une malheureuse furia de cinq minutes en début de match à offrir et des supporteurs agitant leur écharpe.

Comme au Parc des Princes, Mbappé va trop vite, sa frappe du pied droit est encore trop précise après une ouverture lumineuse de Neymar (39e). Jusque-là, tout coule de source, et on se perd en de trop belles conjectures. On se dit même que l’entraîneur parisien, Mauricio Pochettino, a trouvé son équipe type, lui, cet Arturo Brachetti des feuilles de match, incapable d’aligner deux fois la même. Les plus audacieux discernent même un « style Pochettino ». Mais c’est oublier la nature première de cette équipe, cette capacité de toujours laisser la place à un « et si ».

Source: le monde