ELECTIONS LEGISLATIVES 2020 A KATI L’Alliance RPM-URD-ADEMA édifie sur sa victoire Au moment où les contestataires des élections des députés continuent de battre le pavé pour réclamer justice, la liste RPM-URD-Adema-PASJ, victorieuse dans la circonscription de Kati, à travers son mandataire, Alou Badra Sangaré apporte des éclaircissements sur leur victoire.

C’était le jeudi 18 juin 2020 à la faveur d’un point de presse au Conseil de cercle de Kati. L’objectif, selon le mandataire, Alou Sangaré, est d’édifier la population malienne en général, et en particulier les Katois, sur les résultats obtenus sur l’ensemble des deux tours du scrutin législatif et qui ont conduit leurs candidats à l’hémicycle.

Après avoir brièvement rappelé les démarches préliminaires du dépôt de leur liste, M. Sangaré, non moins adjoint au maire de Kati, soutiendra qu’après la clôture du scrutin du second tour, des irrégularités ont été signalées dans la commune rurale du Mandé. Et ces irrégularités, ajoute-il, portent sur le changement et le remplacement des présidents et assesseurs dans 76 bureaux de vote dans ladite commune rurale. Et cela a été fait, indique le conférencier, en violation des dispositions de l’article 83 de la loi n°2016-048 du 17 octobre 2016, modifiée portant la loi électorale et la lettre n°001032/MATD-SG du 25 mars 2020 adressée à tous gouverneurs des régions, du district de Bamako, tous les préfets et sous-préfets.  Il  poursuit que les procès verbaux signés par les agents électoraux  du bureau n°1 de l’école publique de Katibougou ne comportent aucune mention de remplacement des présidents et des assesseurs des bureaux de vote conformément à la dernière phrase de l’article 83. Et pourtant, ajoute l’adjoint au maire de Kati, il est prévu qu’« en cas d’empêchement du président de bureau, le plus âgé des assesseurs désignés par le représentant de l’Etat assure la présidence du bureau de vote et complète le nombre d’assesseurs requis en choisissant parmi les électeurs du bureau de vote. Mention de ce remplacement est faite dans le procès-verbal »

Pour compléter son argumentaire, le mandataire précise que ce n’est pas la première fois que les élections d’une commune entière sont annulées au Mali. Il a cité l’exemple du scrutin du 15 avril 2013 dans la circonscription de Nara, précisément dans la commune rurale de Fallou. A ses dires, ces résultats ont été annulés sous le motif que le Sous-préfet de Fallou, en marge de la décision du Préfet, a pris une autre décision N°06/SP-CF en date du 12 décembre 2013 pour procéder à la nomination des présidents et des assesseurs des bureaux de vote sans même s’en référer au Préfet, que tout le scrutin a été organisé sur la base de cette décision illégalement prise par le Sous-préfet de Fallou.

Pour conclure, s’agissant de la commune rurale du Mandé,  l’orateur du jour soutiendra qu’également en 2016,  lors des élections communales, des irrégularités du genre ont fait que les résultats du scrutin ont été annulés.

Lamine BAGAYOGO