Edito Paradoxes

Journaliste-Le Républicain et Arawane Express.

Une zone grise où la drogue et les khatibat ont pignon sur rue et souvent dans la promiscuité qui a mis en selle le terme de narcoterrorisme? Pas seulement. Le Nord malien est aussi le nid des paradoxes. Et de ces paradoxes qui tuent, au propre comme au figuré parrce qu’autorisant des déductions inquiétantes ou cachant des vérités insoutenables. Sinon comment comprendre qu’il air fallu deux ans après le meurtre nauséeux de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, des journalistes honnêtes tombés en mission, pour quz les dossiers permettant de voir plus clair dans cet odieux forfait soient declassifiés? Comment comprendre que ni à Paris ni à Bamako qui se renvoient la balle l’ instruction ne soit pas bouclée d’un des assassinats qui ont le plus prouvé l’impuissance de la France et humilié davantage le Mali ?

Les assassins courent toujours et l’on se demande qui les dénichera désormais dans ce no man »s land ou ils ont eu deux dizaines de mois pour organiser leur injoignabilité. Quant au présumé commanditaire de l’enlèvement, Abdelkrim le targuI tué depuis dans un raid français a eu le temps d’emporter des secrets importants dans sa tombe. Saura r-on jamais ce qui sest passé au nez et à la barbe de soldats venus justement pour veiller sur les civils?

Paradoxe également en voyant la débauche d’énergie et de moyens pour libérer quasi au même moment des otages français détenus dans la région de Kidal ou Gishlaine et Claude ont été assassinés trop froidement et trop facilement. Autre paradoxe et non des moindres: le cas Iyad Ag Ali.

Les cheveux se herissent aussitôt qu’il est suggéré de négocier avec ce fauteur de paix qu’aucune des forces n’a pu jusque là débusquer. La bien-pensance locale ou internationale, sincère ou fourbe, exclut toute idée de s’asseoir avec le chef d »Ansardine même dans la perspective de consolider la paix escomptée d »un accord aux aspérités redoutées. Les faucons ont peut être raison. Mais alors les forces majeures au Nord peuvent-elles jurer qu’elles ne savent pas où Iyad se trouve? C’est à dire la France et dans une large mesure l’Algérie. Où se trouve le paradoxe? Dans ce qu’Alger est salue partout comme notre solution qu’ Iyad que tout le monde donne pour son précieux protégé soit considéré comme un de nos plus sérieux problèmes en ce moment

Adam Thiam