Edito La guerre a commencé

Maintenant que l’avancée des djihadistes vers le Sud a été stoppée par l’armée malienne, soutenue par l’aviation française (des Mirages F1 et des Rafale, entre autres), place à la libération du Nord du Mali. Le discours de François Hollande est, à cet effet, prometteur. Parce qu’il annonce «la mission durera  autant que nécessaire». Les engagements des pays de la CEDEAO, notamment du Nigéria, du Niger, du Burkina Faso, du Sénégal, du Bénin, donnent à croire que cette guerre se poursuivra jusqu’à la libération complète des zones occupées.

L’opération militaire française, baptisée «Serval», du nom d’un animal du désert très peu connu dans le Sahara malien, est en passe d’être un franc succès. Ce qui s’est passé à Konna a fait renaitre l’espoir perdu. Ce qui se passe en ce moment dans la région de Gao et dans celle de Kidal est encore plus satisfaisant. En effet, plusieurs sources jointes par téléphone dans ces localités ont confirmé que des frappes ciblées y ont eu lieu dimanche, pour détruire tout d’abord les armements, réserves de carburant et véhicules dissimulés.

Les différentes détonations ont soulevés des vagues de poussière et la terre a même tremblé, pas au sens propre, mais au figuré. Conséquence: tous les habitants sont terrés dans leurs maisons. A Léré, Cercle de Niafunké, Région de Tombouctou, une base militaire islamiste a été complètement détruite.

La guerre a vraiment commencé. L’Etat d’urgence a été instauré, l’union sacrée autour de l’armée se met doucement mais sûrement en place. L’étau se resserre chaque heure davantage sur les terroristes. Nous l’avons toujours dit: il faut les frapper, les frapper de façon sérieuse. C’est le seul langage qu’ils comprennent.

L’appui de la Grande France, la France des droits de l’homme, de la justice, de la liberté, la France de François Hollande, est à saluer. Pour une rare fois, l’Hexagone a parlé d’une même voix, opposition comme majorité. Les grandes puissances, notamment les USA, la Grande Bretagne, l’ONU, l’UA, la CEDEAO, approuvent l’intervention de la France dans ce conflit, qui dépasse le seul cadre malien.

Il revient maintenant aux hommes politiques maliens de mettre un peu d’eau dans leur vin, de former l’union sacrée autour des institutions de la République, comme l’a souhaité récemment Me Mountaga Tall, voyant venir le danger qui guette l’existence même de notre nation.

Le Président du RPM, IBK, s’est également démarqué de ceux qui manifestent pour demander le départ de Dioncounda Traoré et a félicité la France pour le beau rôle qu’elle joue auprès du Mali. Tiébilé Dramé du PARENA, dans une intervention pathétique sur RFI, a réveillé la fibre patriotique et soutient que 70 après, Paris ne fait que payer la dette que les Africains détiennent vis-à-vis d’elle.

La seule chose qui vaille aujourd’hui, c’est bien l’union sacrée prônée par le leader du CNID, afin de tourner définitivement cette page sombre de notre histoire et de projeter le Mali dans la voie d’une démocratie réelle et d’un développement durable.
Pour l’instant, place à la guerre, rien que la guerre et toute la guerre. Finies les tergiversations et les négociations sans issue. Ensemble, nous vaincrons.

Chahana Takiou

Le 22 Septembre 2013-01-14 20:37:03