Droits économiques, sociaux et culturels:Appui au plaidoyer pour la ratification du Protocole facult

Cette conférence-débat, a indiqué Madani Koumaré, visait à appuyer le processus de plaidoyer en faveur de la ratification du PF-PIDESC (Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits  économiques sociaux et culturels) enclenché en 2011. Avant d’indiquer qu’en ratifiant ce Pacte, en 1976, le Mali s’était engagé à mettre en place des législations nationales et des mesures pratiques compatibles avec les obligations et devoirs découlant de cet instrument.

Le Mali, selon lui, manifestait ainsi sa volonté d’œuvrer pour le bien-être des citoyens maliens, titulaires de droits. Pour affirmer davantage cette volonté et renforcer, par là même, l’État de droit, la démocratie et la lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales, l’État malien doit, maintenant, ratifier le Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.

La ratification et l’entrée en vigueur de ce Protocole facultatif, selon lui, contribuera de façon significative à la protection et la promotion des droits reconnus aux Maliens d’abord dans la Constitution de 1992 , puis dans la Charte Africaine des droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) et dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels relativement à l’alimentation, à la santé , à l’éducation, au travail et à la protection sociale.

A cette liste s’ajoutent I`accès à la terre, au logement ainsi qu’à la vie culturelle. Le Protocole facultatif relatif aux Droits Économiques, Sociaux et Culturels (PF/PIDESC) ne crée pas de charge supplémentaire à l’Etat du Mali, mais consacre davantage le progrès de l’État de droit et de la justice sociale.

Pour sa part, Me Kadidia Sangaré a défini le Conseil international des droits de l’homme comme étant un organisme chargé de la promotion et de la protection de ces droits, avant d’indiquer qu’il fallait que les citoyens connaissent le texte avant sa ratification par le gouvernement.

La plateforme DESC du Mali compte actuellement quarante-six membres de la société civile, dont sept faîtières dans le domaine des droits de l’homme. Elle a pour objectifs de mobiliser les citoyens autour de la problématique du développement national par l’approche des droits humains, de contribuer à renforcer l’image des droits de l’homme, de doter le Mali d’un cadre juridique répondant aux aspirations des droits économiques, sociaux et culturels, de faire de la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels, le fondement de la politique de développement  humain au Mali et de permettre à chaque Malien et Malienne de faire valoir ses droits économiques, sociaux et culturels.

La plateforme ambitionne aussi de renforcer la possibilité pour chaque Malienne et Malien de se prévaloir de ses droits économiques, sociaux et culturels, de permettre à chaque Malienne et Malien d’invoquer le Protocole relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, de consacrer le caractère universel, inaliénable, indissociable, interdépendant et intime des droits de l’homme et de renforcer les dispositions relatives à la réalisation et à la jouissance des droits économiques, sociaux et culturels par tous.

Pierre Fo’o Medjo

Le 22 Septembre 2013-04-11 14:19:16