Dioncounda Traoré pressenti pour succéder à Abdoul Diouf

 

 

Après avoir dirigé la transition d’avril 2012 à septembre 2013, l’ancien président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré, avec son statut d’ancien chef d’Etat devait rester à la base pour savourer sa retraite dorée. A 70 ans, l’homme qui aura été malmené par les vicissitudes d’une transition mouvementée méritait bien un repos paisible. Mais il en sera rien puisque Dioncounda tout comme beaucoup d’hommes ont horreur de la retraite.

En tout cas, si logiquement il n’est plus appelé à reprendre ses précédentes fonctions de président de l’Assemblée nationale ou de son parti l’Adéma/PASJ, Dioncounda, qui a réussi le pari de la transition, est pressenti pour prendre des postes à l’étranger. Et de sources concordantes évoquent déjà son départ l’année prochaine pour la Francophonie comme secrétaire général de l’organisation en remplacement du Sénégalais Abdoul Diouf.

Après 3 mandats passés à la tête de l’OIF, à 78 ans Abdoul Diouf ancien président du Sénégal, serait bien décidé à passer la main en octobre 2014 qui marquera la fin de son dernier mandat. C’est en 2002 qu’il avait pris les rênes de l’organisation en remplacement de l’Egyptien Boutros-Boutros Ghaly.

Son mandat a été renouvelé en 2006 en Bucarest, puis en 2010 à Montreu en Suisse. Son troisième mandat s’achève en octobre 2014 et Pr. Dioncounda Traoré peut se positionner pour lui succéder.

Il devrait normalement bénéficier d’un large soutien en Afrique et puisque jusque-là il est le seul donné partant. Il doit aussi bénéficier du soutien du président français François Hollande par le soutien duquel il a réussi à relever les nombreux défis de la transition.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a pour mission de donner corps à une solidarité active entre les 77 États et gouvernements qui la composent (57 membres et 20 observateurs). Une communauté de destin consciente des liens et du potentiel qui procèdent du partage d’une langue, le français, et des valeurs universelles.

L’OIF vise également à améliorer le niveau de vie de ses populations en les aidant à devenir les acteurs de leur propre développement. Elle apporte à ses États membres un appui dans l’élaboration ou la consolidation de leurs politiques et mène des actions de politique internationale et de coopération multilatérale, conformément aux 4 grandes missions tracées par le Sommet de la Francophonie : Promouvoir la langue française et la diversité culturelle et linguistique ; promouvoir la paix, la démocratie et les droits de l’Homme ; appuyer l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche ; développer la coopération au service du développement durable.

Une attention particulière est portée aux jeunes et aux femmes ainsi qu’à l’accès aux technologies de l’information et de la communication dans l’ensemble des actions de l’OIF.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est une personne morale de droit international public et possède une personnalité juridique, dont le siège est à Paris (France). Elle a été créée par la Convention de Niamey du 20 mars 1970 sous l’appellation d’ »Agence de coopération culturelle et technique » (ACCT).

Au sein de l’OIF

Le secrétaire général de la Francophonie est le plus haut responsable de l’OIF. Abdou Diouf a été élu à ce poste lors du sommet de la Francophonie en 2002 à Beyrouth (Liban), puis réélu en 2006 par le sommet de Bucarest (Roumanie). Un troisième mandat de trois ans lui a été confié en 2010 par les Chefs d’État et de gouvernement réunis au Sommet de Montreux (Suisse).

Le Secrétaire général nomme un Administrateur chargé d’exécuter et de gérer la coopération. Clément Duhaime occupe cette fonction depuis 2006.

L’OIF est placée sous l’autorité de 3 instances politiques : Le Sommet, l’instance suprême de la Francophonie qui se réunit tous les deux ans, la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) et le Conseil permanent de la Francophonie (CPF).

Abdoulaye Diakité

L’Indicateur du Renouveau

18/09/2013