DÉCLARATION DES SERVICES DU FMI AU TERME D’UNE VISITE AU MALI Le travail d’Igor salué

igor9

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Christian Josz, a mené des entretiens avec les autorités maliennes à Bamako du 2 au 16 septembre. La mission avait pour double objectif de préparer la quatrième revue du programme économique du gouvernement appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI approuvé en décembre 2013 (voir Communiqué de presse n° 13/524), ainsi que les entretiens de surveillance relatifs aux consultations au titre de l’article IV avec le Mali conformément aux Statuts de l’institution.

La mission a rencontré le Premier Ministre, M. Modibo Keita, le Ministre de l’Économie et des Finances, M. Mamadou Igor Diarra, le Président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, M. Abdine Koumaré, le Directeur national de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), M. Konzo Traoré, les services des ministères de l’Économie et des finances, du Développement rural, des Mines et de la Justice, ainsi que les représentants de l’Assemblée nationale, de la société civile, des syndicats, de l’entreprise nationale d’électricité (EDM), du secteur privé et des partenaires techniques et financiers du Mali.

Au terme des entretiens, M. Josz a fait la déclaration suivante :

«Après une croissance exceptionnellement élevée en 2014, année où le produit intérieur brut (PIB) réel a progressé de 7,2 %, en 2015 les estimations tablent sur un taux de 4,9 %, niveau proche de la tendance historique. En 2015, les récoltes sont bonnes mais la production manufacturière manifeste des faiblesses. L’inflation en 2015 est estimée à 2,4 % (contre 0,9 % en 2014), par rapport à un objectif régional de 3 %.
«Tous les objectifs du programme à fin juin ont été atteints grâce à une gestion prudente des finances publiques.

De manière plus précise, le comportement des recettes laisse présager que l’objectif annuel sera réalisé, grâce à la gestion axée sur les résultats récemment adoptée, mais aussi grâce à la vigueur des taxes sur les produits pétroliers, les prix à la pompe étant restés pratiquement inchangés en dépit de la chute des prix d’importation. Les recettes fiscales devraient augmenter de 174 milliards FCFA en 2015, ce qui devrait accroître pression fiscale de 14,9 % du PIB en 2014 à 16,4 en 2015. L’exécution des dépenses à fin juin se situait à un tiers; le gouvernement a notamment tenté de maîtriser les dépenses courantes.

Mais à la mi-septembre, tous les crédits restants avaient été débloqués. En sus des prêts consentis par les partenaires au développement, l’État a augmenté des emprunts sur le marché régional de 42 milliards FCFA. Le déficit budgétaire base caisse pour 2015 est désormais projeté à 4,3 % du PIB.

«Nous sommes parvenus avec les autorités à un accord qui permettra de proposer au Conseil d’administration l’achèvement de la quatrième revue du programme appuyé par la FEC. Cet accord porte notamment sur le projet de loi de finances pour 2016, que le gouvernement présentera sous peu à l’Assemblée nationale. Ce budget prévoit un volume substantiel de dépenses pout la mise en œuvre de l’Accord de paix.

«La mission a insisté sur l’importance de politiques favorables à une croissance soutenable et inclusive, et à la création d’emploi. Celles-ci comprennent les politiques susceptibles d’accélérer la transformation structurelle, la mise en œuvre de la décentralisation à un rythme mesuré, et l’amélioration du climat des affaires, y compris le renforcement de la bonne gouvernance et la réforme de la fiscalité et parafiscalité qui pèse sur le coût du travail.

Selon le calendrier actuel, le Conseil d’administration devrait être saisi de la consultation Article IV 2015 et de la 4ème la revue de l’arrangement au titre de la FRC en décembre 2015.

Source : FMI

Source: L’Indicateur Du Renouveau 18/092015