De quoi je mêle: Pestival Dogon: bon pour le rayonnement de notre polklore

Adam thiam

Y avait poule (pour dire foule) l’autre soir sur la place du cinquantenaire revenu semble t-il dans l’escarcelle malienne après une bien scabreuse tentative de domiciliation dans le cadastre sud soudanais via un des États américains – je n’en plus le nom et de toute façon je ne me mêle que de mes oignons-. De mes appaires comme on dit à Bandiagara, Koro et Bankass. Et comme disent, du moins selon les mauvaises langues peul, nos amis Dogon. Il paraît que même l’ancien directeur de la Fromotion de l’Alpabetisation avait la mignonne tendance à permuter la lettre p et la lettre f.

Faux pas devient ainsi Paux fas, friperie devient priferie, professeur fropesseur, feu follet c’est peu pollet et parti politique finit par être farti folitique. Que voulez-vous? Beaucoup de peul disent ze à la place de je et tous les Malinkes que je connais y compris ceux qui ont fait leurs humanités remplacent f par h. Ainsi Faguimba devient Hagimba, kami (pintade) devient hami. Donc il n’y a pas lieu de se moquer de nos cousins des Flateaux Dogon.

Ils ont un usage farticulier du p mais leur polklore est d’une singulière richesse. Autant que leur danse inimitable. D’ailleurs toutes les fractures d’épaule – fardon, les practures d’efaule- soignées dans nos hofitaux depuis samedi soir sont celles de fragiles Songhoy qui tentaient d’imiter les pas de danse dogono.
Adam Thiam