CRISE MALIENNE La Plateforme ne veut rien faire tant que « Kidal n’est pas tranchée »

Comme attendu, la situation à Kidal va impacter négativement la mise en œuvre de l’accord. En tout cas, pour la Plateforme, rien ne sera fait tant que « la question de Kidal n’est pas tranchée ».
« Ce qui va se passer ? Je ne sais pas. Mais ce qui sûr et certain, il faut qu’il y ait des initiatives pour rapprocher les deux camps, à se parler et à faire la paix. On ne peut rien entreprendre dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord s’il n’y a pas la paix entre ces deux blocs qui s’affrontent sur le terrain, et tant que la question de Kidal n’est pas tranchée », a déclaré hier à nos confrères de Studio Tamani le secrétaire général adjoint du Gatia, Hambala Ag Amzata.
Il a exigé qu’ »il faut que la CMA accepte de partager la gestion de Kidal avec les responsables politiques et militaires de la Plateforme. La gestion administrative et sécuritaire, il faut que celle-ci soit acceptée. Il faut qu’on s’accepte dans la ville de Kidal. Tant que cela n’est fait, il n’y aura pas de paix ».
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QUESTIONS SECURITAIRES
La CMA veut une nouvelle entente avec le gouvernement
Après l’entente autour de la mise en place des autorités intérimaires, on va vers la signature d’un nouvel accord entre les mouvements armés et le gouvernement autour des questions sécurités. En tout cas, c’est le souhait de la CMA.
Au micro de Studio Tamani, un des représentants de la CMA au sein du Comité de suivi de l’accord, Sidi Brahim Ould Sidaty, a expliqué que « comme inscrits à l’ordre du jour, nous allons nous focaliser sur deux points essentiels : l’avancée des autorités intérimaires, sur lesquelles nous avons déjà signé une entente et un début de sensibilisation a commencé. Maintenant par rapport aux prémices de la sécurité, nous avons dit qu’il est aussi nécessaire qu’on trouve un document consensuel comme celui de l’entente qui définit les cadres pratiques de la mise en œuvre des patrouilles mixtes ».
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DESSOUS DES COMBATS
Kidal : le Gatia accuse la Minusma
En attendant leur retour à Kidal, les responsables du Gatia continuent d’expliquer les dessous des combats de la semaine dernière. Ils accusent la Minusma d’avoir manœuvré pour la Coordination des mouvements de l’Azawad.
A nos confrères du Journal du Mali, Azaz Ag Loudagdag, président de la Coordination Imghad, qui était présent à la réunion de Niamey, a soutenu que « le Gatia a effectivement pris plusieurs quartiers, entre-temps il y a eu des renforts du côté de la CMA, et les renforts qui sont venus, certaines personnes estiment que c’étaient des jihadistes ou autres, mais je ne suis pas formel ».
Il a continué en rappelant qu’ »il y a eu une médiation de la Minusma en la personne de Ponde Bruno, le chef de la Minusma à Kidal, qui a demandé aux uns et aux autres de quitter la ville, le général Gamou et Cheick Ag Haoussa ont été d’accord ». Mais « ce dernier a fait semblant de quitter pour ensuite retourner dans la ville. Donc, la CMA est restée tandis que le Gatia était hors de la ville, maintenant je ne suis pas étonné que le Gatia cherche à rentrer de nouveau dans la ville de Kidal ». Et pour « ceux qui disent qu’il s’agit d’une déroute peuvent aller vérifier à la Croix-Rouge. C’est leur façon de communiquer, mais la réalité, croyez-moi, est tout autre ».
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EN MARGE DE SA VISITE PRIVEE
IBK rencontre les autorités françaises à Paris
Selon la direction de la Communication et de es Relations Extérieures, dans le cadre de sa visite privée en France, Ibrahim Boubacar Keïta, Président de la République, Chef de l’Etat, a reçu lundi en audience le Premier ministre français Manuel Valls .Hiermardi, leprésident de la République devait avoir un tête à tête avec le président français François Hollande. Les échanges porteront sur la situation sécuritaire au Mali et dans le Sahel. Cette visite intervient dans un contexte particulièrement difficile pour notre pays au sein duquel le problème d’insécurité est en passe de se généraliser sur l’ensemble du pays au regard des évènements qui se sont déroulés, ces derniers jours, a Nampala, dans la région de Ségou (17 tués et plusieurs blessés).
Mais aussi à Kidal où les combats violents entre groupes armés signataires de l’accord ont laissé place a un véritable carnage (plusieurs dizaines de morts) pendant ce temps a Ber, c’est AQMI qui donne l’estocade a un détachement de la CMA.
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