COUR D’ASSISES DE BAMAKO Le braqueur de l’Ecobank de Zégoua prend la peine de mort

Peine capitale pour l’auteur du braquage de l’agence Ecobank de Zégoua : c’est l’arrêt de condamnation prononcé, mercredi par la Cour d’assises de Bamako, à l’encontre de Raphaël Kokou. Son complice, Aboubacar Koné, s’en est sorti avec 10 ans de réclusion.

En 2014, l’agence Ecobank de Zégoua avait reçu la visite d’une association de malfaiteurs dans le seul but de s’emparer de la liquidité se trouvant sur place.
Ils ont comparu mercredi dernier devant la Cour d’assises de Bamako pour tentative de vol à main armées, coups et blessures volontaires et complicité.

Nous sommes en mars 2014. Des braqueurs ont attaqué l’établissement Ecobank, agence de Zégoua. L’attaque était organisée de telle manière que le rôle de chaque membre était bien défini. Mise en déroute par les forces de sécurité sur place, la bande a été obligée de prendre la clef des champs pour sauver sa peau. A la suite de cette poursuite, certains ont été blessés, d’autres ont pu s’échapper et Raphaël Kokou a été appréhendé et inculpé pour des charges cités ci-dessus.

Aboubacar Koné, domicilié à Kadiolo, conducteur de taxi moto, est accusé de complicité pour avoir aidé le chef du cerveau, Diakis et Kokou, de contourner le poste de contrôle pour les soustraire du contrôle de la police frontalière.

M. Kokou est de nationalité ivoirienne, employé de commerce, domicilié à Abidjan. Les 4 personnes ayant participé à l’opération dont 3 étaient à l’intérieur de la banque et M. Kokou était resté à moins de quelque mètres de l’agence pour donner la situation aux autres.

Diakaria dit Diakis, l’un des membres de la bande, a été blessé pendant la poursuite et décédé suite à ses blessures. Les autres membres de la bande n’ont pas pu être retrouvés après s’être échappés aux forces de sécurité lors de la poursuite.

Comme à l’enquête préliminaire et devant le magistrat instructeur, Kokou a reconnu les faits a lui reprochés et indiqué avoir regretté son acte. Quant à Aboubacar, il a reconnu avoir contourné le poste de police avec M. Kokou et M. Diakis en direction de Zégoua, mais affirmé qu’il n’a pas de relations particulières avec eux.

La Cour a condamné M. Kokou à la peine de mort et 10 ans de réclusion pour M. Aboubacar. Il faut noter que ces faits sont prévus et punis par les articles 175, 03, 252, 253, 207 et 24 du code pénal.
Zié Mamadou Koné
Stagiaire
Source: L’Indicateur Du Renouveau 20/05/2016