Cour d’Assises Assétou Sogoba et Alassane Tangara condamnés respectivement pour infanticide et …

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Assétou Sogoba, née en 1994 à Ségou et domiciliée à Bozola (Bamako), était accusée d’infanticide. Selon les faits, déjà enceinte depuis son village, elle était aide-ménagère chez Saran Traoré.

Sentant des douleurs, elle se rendit dans les WC pour accoucher, étrangla le nouveau-né et le jeta dans la fosse septique afin de lui  donner la mort. Mais elle  fut aperçue par une autre servante, qui en informa Saran. Celle-ci,  à son tour, informa le Commissariat de police du 3ème Arrondissement, qui interpella Assétou Sogoba.

A la barre, Assétou a reconnu les faits. Selon ses explications, ses parents l’avaient donnée en mariage forcé à  un monsieur qu’elle n’aimait pas, l’auteur de sa grossesse. Le Ministère Public, représenté par Naremba Traoré, Substitut du procureur de la CVI du District de Bamako, a demandé à  la Cour l’application de la peine prévue par l’article 199 alinéa 5 du CP.

Me Oumar Tangara, Avocat de la défense, a affirmé qu’Assétou n’avait bénéficié ni d’enquête sociale, ni d’expertise et qu’au moment des faits elle n’avait pas atteint 18 ans révolus. Il a demandé à la Cour d’assortir sa condamnation du sursis, mais celle-ci a condamné Assétou Sogoba à 3 ans de prison ferme.

La seconde affaire concernait Alassane Tangara, talibé, né en 1994 et domicilié à Niono, accusé de pédophilie sur une fillette âgée de 6 ans. Il résulte des faits qu’Alassane fréquentait la famille d’André Coulibaly depuis longtemps. Courant 2012, il s’y rendit, fit semblant d’avoir soif et demanda à la gamine de lui apporter à boire. Avant son retour, il se précipita dans le salon, lui prit la main, lui fit des attouchements et abusa d’elle. C’est le bruit de l’aide ménagère qui l’obligea à interrompre son acte.

A l’enquête préliminaire, l’inculpé à reconnu seulement les attouchements, mais lors de la confrontation avec la victime, il a reconnu tous les  faits qui lui étaient reprochés. Rappelons à cet effet, que cette infraction est réprimée par l’article 228 du CP et qu’au moment des faits, l’accusé avait 18 ans révolus.

A la Barre, l’accusé a encore reconnu tous les faits. Ce n’est que 3 semaines après son forfait que la police est venue l’arrêter, la fillette ayant informé sa mère de la situation. Le Ministère Public a demandé à la Cour l’application de la peine conforme au crime de pédophilie.
Me Saloum S Tabouret, Avocat de  la défense, sollicita de la Cour le bénéfice des circonstances atténuantes pour l’accusé compte tenu de sa bonne conduite et de sa franchise. Dans son verdict, la Cour d’Assises l’a condamné à 5 d’emprisonnement ferme.

Adama Bamba
Source: 22 Septembre 2014-08-07 01:29:46