Construction et bitumage de la route Banconi-Dialakorodji-Safo-Dabani-Nossombougou

Un ouf de soulagement pour les populations de ces localités

Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a procédé, le mercredi 3 mai à Dialakorodji, au lancement des travaux de la construction et du bitumage de la route Banconi- Dialakorodji-Safo-Dabani-Nossombougou, longue de 56 Km. Le démarrage de ces travaux est un ouf de soulagement pour les populations de ces localités qui sont massivement sorties pour réserver un accueil chaleureux à leur bienfaiteur.

D’un montant de 27.729.986.552(toutes taxes confondues), entièrement financé par le budget national, les travaux seront réalisés par l’entreprise Cogeb International dans un délai d’exécution de 15 mois hors saison des pluies. Ce projet fait partie intégrante des projets routiers prioritaires 2016-2018 qui s’inscrivent dans le cadre de la matérialisation de la volonté du président de la République de réaliser des projets de développement au bénéfice des populations, et de créer des emplois pour les jeunes ainsi que dans les politiques et stratégies de développement du pays, notamment le cadre stratégique pour la relance économique et le développement durable du Mali (Credd).

Ils sont mis en œuvre dans le cadre du plan d’action 2015-2019 de la politique nationale des transports, des infrastructures et du désenclavement adoptée par le gouvernement en octobre 2015. L’objectif global du projet est d’atténuer les difficultés de circulation sur la route et de contribuer, grâce à la facilité de mobilité des agents économiques, au développement économique et social du pays.

Dans une interview accordée à la presse, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a rendu grâce à Allah de lui avoir donné la chance de lancer ces travaux. «L’attente était réelle. Ce lancement est un bonheur. La route c’est le développement, c’est l’espoir de visibilité et surtout l’accessibilité beaucoup plus facile aux équipements socio- sanitaires, les centres de santé, les écoles, sans que également en longueur d’année, d’heure de mouvement de la journée indifférente, les gens soient soumis aux affres de la respiration de la poussière, laquelle est triste pour tous les groupes cibles», a-t-il déclaré.

Le chef de l’Etat s’est dit par ailleurs impressionné par l’exposé fait par Camara Mariam Kassogué, coordinatrice du projet. «J’ai apprécié particulièrement la clarté de l’exposé de notre jeune ingénieure qui maîtrise son sujet. Elle a dit avec brio les différentes phases de l’exécution de cette construction. Tout cela donne beaucoup d’espoir pour ce pays. Quand on sait également le souci que j’ai pour la promotion de la femme, pas une promotion imméritée, mendiée. Elle a fait un exposé dont plusieurs ingénieurs hommes devraient être jaloux. C’est ça la femme malienne telle que je la sens, telle que je la souhaite», s’est réjoui Ibrahim Boubacar Keïta.

Le président de la République a dit également avoir noté la rigueur avec laquelle Mme le ministre de l’Equipement et du Désenclavement a instruit à ses équipes de tenir compte du délai et de la qualité des travaux, pas une route qui va s’envoler après la pluie, mais une route qui va tenir, qui sera solide.

Dans son intervention, le ministre de l’Equipement et du Désenclavement, Traoré Seynabou Diop, a rappelé l’importance de la route et des dividendes de celles-ci sur le bien-être de nos concitoyens, tant en termes de mobilité que d’acheminement des produits agricoles et de facilitation des échanges commerciaux dans un pays sans façade maritime comme le nôtre. Selon elle, la présente cérémonie est le symbole non seulement d’un Mali qui bouge, se construit et se forge une vision à long terme de son développement, mais aussi de la constance du gouvernement dans ses actions et sa volonté à mettre en œuvre des projets et programmes structurants.

Pour le respect du délai contractuel, de la qualité des travaux et de l’enveloppe financière, des facteurs clés de la réalisation de tout projet routier, Traoré Seynabou Diop a rassuré que toutes les instructions ont été données à la direction nationale des routes, au bureau de contrôle ainsi qu’à l’entreprise en ce sens. Et de déclarer que le lancement de ce projet fait partie d’une série de 5 projets routiers à réaliser dans les régions de Kayes, Koulikoro, Sikasso et Ségou.

Il s’agit du lacement des travaux de bitumage des routes de Kangaba-Dioulafoundo-frontière Guinée, de Kayes-Sadiola-Keniéba, de Yanfolila-Kalana et de Baraouli-Tamani. Ces 5 projets routiers prioritaires, à en croire le ministre de l’Equipement et du Désenclavement, d’une longueur de 280 Km, ont un financement sur le budget national de plus de 123 milliards de Fcfa.

Traoré Seynabou Diop a en outre fait savoir que les années 2017-2018 seront marquées par la poursuite, l’achèvement et le renforcement des actions engagées au cours de la période 2013-2016, tout en mettant l’accent sur l’accessibilité des populations aux services sociaux de base, l’amélioration des conditions de vie des populations et la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.

Dans le domaine des routes, elle a souligné que les actions porteront essentiellement sur le démarrage et la poursuite des travaux de construction et de bitumage des axes Kwala-Mourdiah-Nara ; section Tour de l’Afrique-Yirimadio-voie de raccordement du 3ème point avec la construction d’un échangeur ; la traversée de la ville de Sikasso en 2×2 voies, entre autres. «Des actions concrètes ont été réalisées par mon département et de grands chantiers sont en cours d’exécution. Les perspectives restent prometteuses», a déclaré Mme le ministre.

Diango COULIBALY

Route Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée : les travaux lancés

Le marché des travaux de construction et bitumage de la route Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée, longue de 52 Km, est attribué à l’entreprise malienne EGK pour un montant de 19.437.950.586 Fcfa, toutes taxes comprises, financé à 100% par le budget national avec un délai d’exécution de 15 mois hors saison des pluies. Les prestations de contrôle et de surveillance des travaux seront assurées par le groupement malien de bureau d’études Betrap/Begec.

Le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a lancé le samedi 6 mai 2017 à Kangaba les travaux de construction et de bitumage de la route Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée. Ce projet a pour objectif de contribuer au développement économique et social du pays, grâce à la facilité de mobilité des agents économiques. Il s’inscrit dans le cadre de l’intégration du réseau routier de communication en Afrique et dans la sous-région.

Ce tronçon, une fois réalisé, va faciliter le développement des échanges socio-économiques entre le Mali et la Guinée et encourager la mise en valeur des vastes zones et des énormes potentialités non encore exploitées. Car, en état de piste, sa particularité est précaire, surtout en période hivernale.

Selon le ministre de l’Equipement et du Désenclavement, Traoré Seynabou Diop, l’exécution des travaux de cette route, prolongement de la route de Bamako-Kangaba, contribuera à l’évacuation des productions agricoles et minières vers les centres de consommation et à la commercialisation avantageuse du bétail. En plus, l’économie locale se développera grâce à l’accroissement d’activités génératrices d’emplois ainsi que l’amélioration du taux de fréquentation des écoles et des structures de santé, a-t-elle ajouté.

Dans les domaines socio-économique et environnemental, Traoré Seynabou Diop a également affirmé que cette réalisation permettra la création d’environ un millier d’emplois directs et indirects ; la plantation de 1315 arbres en alignement le long de la route ; la création de plusieurs hectares de bosquets villageois et d’une dizaine de points d’eau équipés de pompe à motricité humaine. Elle a en outre fait savoir que des campagnes de sensibilisation sur les IST/VIH-Sida, la maladie à virus Ebola, la sécurité routière et la protection de l’environnement, entre autres, seront menées pendant toute la durée des travaux.

Pour la réussite des travaux, Traoré Seynabou Diop souhaite compter sur l’implication des autorités bénéficiaires à toutes les étapes et exhorte la direction nationale des routes, l’entreprise et le bureau de contrôle à réaliser les travaux dans les règles de l’art et dans les délais contractuels.
Le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga a pour sa part rappelé que le projet a été approuvé par le conseil des ministres le 23 février dernier. Selon lui, ce projet vise à soulager les souffrances des populations liées au problème d’enclavement.

Diango COULIBALY

L’œil du Reporter

La route de la mort

Si la construction de la route de Sébénicoro (une route nationale), qui passe devant la maison du président de la République, en deux voies, a été une joie pour les habitants de ce quartier, force est de reconnaître que cette voie constitue aujourd’hui un danger permanent pour les usagers. En effet, il ne se passe pas un seul jour sans que des accidents (occasionnant souvent des morts) ne s’y produisent.

Le constant, sur cette voie très fréquentée, c’est qu’il n’y a ni ralentisseurs de vitesse ni feux de signalisation. Toutes choses qui favorisent véritablement la fréquence des accidents. À ce facteur, s’ajoutent non seulement l’indiscipline des usagers qui profitent du bon état de la route pour rouler à tombeau ouvert, mais aussi la grande fréquentation de la voie par les usagers. Car, actuellement, Sébénicoro, Kanadjiguila, Kalabanbougou, Samaya, Samango… des quartiers très peuplés, ont accès au centre ville par cette voie. Si rien n’est fait, cette voie ne finira jamais d’enregistrer des morts.

Le nombre d’accident sur cette voie doit être freiné. Les autorités administratives et communales sont fortement interpellées afin d’installer des ralentisseurs de vitesse (communément appelés gendarmes couchés) et des feux de signalisation au niveau de certains carrefours. Pour les usagers, il est indispensable de prendre conscience du danger, en évitant les excès de vitesse.

Diango COULIBALY